Festival America à Vincennes et l'allocution d'Eddy L. Harris

Publié le par Firmin Luemba

Littératures, arts et cultures d'Amériques
FESTIVAL AMERICA, le discours* inaugural d'Eddy L. Harris 

 
                                                                         
C’est dans une ambiance d’incertitudes bancaires et financières que des auteurs, Américains en général, ont franchi l’Atlantique pour communier avec le public français, féru de littérature étrangère. Durant les 3 jours de cette 4ème édition du festival America à Vincennes (25, 26, 27 Septembre), ces « bonhommes » étrangers et leurs publics ont eu l’esprit à la fête, si bien que l’on pouvait d’ailleurs gommer de l’actualité ce krach financier touchant…des magnats de l’édition aussi ? Le  Dow Jones ou le CAC 40 en chute libre, ça n’était que pure fiction, objet romanesque à Vincennes. Ici à Vincennes donc, les romans, quant à eux, étalés, ne parlaient pas - encore - de finance. (En attendant la masse de livres annoncés, et inspirés par ce trouble mois de septembre...)
Le public de son côté ne se faisait pas prier pour mettre la main à la poche. Les cartes bancaires en auraient vu, lu, ressenti des choses. Dans différents stands d’éditeurs ou libraires, les romanciers proposaient qui le sujet des mésaventures personnelles ou collectives, qui le mal-être, qui d’autres tous les maux qui minent l’Amérique, les Amériques, d’hier à aujourd’hui. L'Africain-Américain Eddy L. Harris était l’un d’eux, et invité d’honneur, son allocution avec.



 Bienvenue à Vincennes.


Bienvenue au festival America.


Je dis cela comme si j’étais un représentant de la ville de Vincennes ou du festival, mais il n’en est pas du tout le cas. Ni un représentant des écrivains des Amériques. Ni un représentant des USA.


Ce que je suis, c’est tout simplement un écrivain. Et en tant qu’écrivain, je fais partie d’une communauté qui dépasse les nations et les nationalités et qui représente un monde beaucoup plus grand, beaucoup plus vaste, et beaucoup plus ouvert que celui des passeports et des visas, des titres de séjours, des permis de travail.

 

Nous, les écrivains du monde, des Amériques du nord et du sud, nous représentons le monde des idées. Sachant bien qu’on peut écrire pour le mal et le pire ainsi que pour le bon et le mieux, nous représentons l’espoir. Et cela dans plusieurs sens.

 

Nous entrons dans un monde, chacun de nous notre petit monde, nous fermons les portes, sortons notre crayon, notre stylo, nos feuilles de papier et aujourd’hui nous allumons notre ordinateur, et nous nous lançons dans l’inconnue. On écrit avec le même optimisme, le même espoir qu’on fait naître des enfants, ne sachant pas s’il y aura un bel avenir pour ce qu’on crée.

 

Mais nous écrivons, nous continuons comme si notre travail est aussi essentiel que l’air. En fermant la porte pour travailler en privé, en fait nous ouvrons la porte aux idées qui coulent comme l’air frais oxygéné.

Dans un autre sens nous représentons l’espoir de nos lecteurs qui jettent un regard vers nous, espérant que nous allumions et montrions le chemin.

 

Je vous invite à célébrer à ce festival qui nous sommes, le fait que nous sommes écrivains, et fêtons ce que nous avons fait. Fêtons ce que nous allons faire dans ce bel avenir qui est dans nos mains. Car dans la main qui tient le stylo reste le pouvoir de changer et de sauver le monde.    

 

 

 

ISRAËL DANS LE PAYS DE MOAB

Nombres 22 : 19 -24

 

Dieu n'est pas un homme pour mentir,

Ni fils d'Adam pour avoir du regret.

Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ?

Ce qu'il a déclaré, ne le maintiendra-t-il pas ?

 

Voici que j'ai reçu l'ordre de bénir;Dieu a béni, je ne le révoquerai pas.

 

Il n'aperçoit pas d'injustice en Jacob,

Il ne voit rien de pénible en Israël;

L'Eternel, son Dieu, est avec lui,l fait entendre une clameur royale.

 

Dieu les a fait sortir d'Egypte,

Il est pour eux comme la vigueur du buffle.

 

L'occultisme ne peut rien contre Jacob,

Ni la divination contre Israël;

Au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël

Quelle est l'action de Dieu.

 

Voici un peuple qui se lève comme une lionne,

Et qui se dresse comme un lion;

Il ne se couche pas jusqu'à ce qu'il ait dévoré la proie,

Et qu'il ait bu le sang des blessés.

 

 

 

METTRE EN PRATIQUE LA PAROLE

Luc 6 : 46 - 49

 

Pourquoi m'appelez-vous : Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?

 

Tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable:

 

Il est semblable à un homme qui bâtit une maison.

Il a creusé profondément et posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est rué contre cette maison, sans être capable sans être capable de l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.

 

Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est semblable à un homme qui bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est rué contre elle : aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison a été grande.

 

 





*Discours fort applaudi, lui ayant même valu le prometteur qualificatif de nouvel Obama de la littérature.
Eddy L. Harris soutient par ailleurs que Barack Obama l'emporterait à la présidentielle, avec une marge  
     
importante. Eddy L. Harris a notamment écrit Mississipi Solo (1988), Harlem (Liana Levi 2000), Jupiter et moi
(Liana Levi, 2005). Il est en résidence d'écriture à Vincennes jusqu'au 31 Octobre.

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