Une nouvelle saison au Congo, en Afrique, en France ?

Publié le par Firmin Luemba

 

Une nouvelle saison au Congo

 

Dis-moi quelle saison c’est, je te dirai quoi faire


La saison des pluies s’arrête. Le 15 Mai marque le début de la saison sèche en Afrique Centrale, notamment les deux Congo voisins. La poussière gagne du terrain. Bonjour la toux ; le rhume ; les éternuements ; même chez les plus hauts dirigeants. A vos souhaits, démocratiquement ! Même si pas élus. 

Là-bas, dès le 15 Mai, synonyme de complicités, de promesses et rendez-vous d’amour. 

Il commence à y faire froid, quelquefois aussi près de l’automne occidental. Quelques-un(e)s profitent de la fraîcheur pour brunir leur peau à l’aide des produits cosmétiques rivalisant de pub dans les nombreuses télévisions et radios locales. Se décaper la peau, hélas ! chez certains, c'est encore tendance. C’est du phénomène Tshoko ! Régnant sur Kinshasa, et venu du Congo-Brazzaville avec sa vague de sapeurs*, les années ’80.

 

* Adeptes de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes)

 

L’article ci-dessus a été mis en ligne il y a un an, le mardi 15 mai*. Son titre nous renvoyait à celui qui n’était pas alors décédé, Aimé Césaire, le père de la négritude. Une saison au Congo, écrite par lui en 1966, est une pièce de théâtre mettant en scène la tragédie de Patrice-Emery Lumumba** sur fond des mœurs sociales et politiques dans ce grand pays, Congo des ancêtres. Ci-dessous, nouvel article sur un sujet d’actualité.

 

 

                                                                                           *****


Sarkozy, Césaire, Caraïbes, la Mémoire…et Nous encore !

Une nouvelle saison en France, en Afrique et au Congo

 

Tous les élèves du Congo-Kinshasa connaissent l’histoire de la colonisation, la traite négrière, l’esclavage, et le commerce triangulaire. Elèves du Congo, j’en faisais partie. 

 

Nous avions tous à l’école étudié cet incident de l’Histoire. Le Royaume Kongo fut un des principaux sites. Bien que colonie belge, on trouvera néanmoins des caractéristiques « made in Kongo » chez des esclaves servant alors dans des colonies française, portugaise, anglaise…Et cela jusqu’à ce jour. Haïti, Cuba, Jamaïque, Guadeloupe, Martinique, Guyane, en transitant par les Amériques (Brésil, Pérou, Etats-Unis, Colombie et autres), la trace Kongo restant perceptible : dans l’accent, le folklore, la danse comme la musique, des noms et expressions…

 
Voilà sans doute pourquoi en moi je porte au naturel cet élément cosmopolite. Et voici pourquoi YO NA NGAI  (Toi & Moi), l’organisation associative, prend tout son sens. Je jette un Pont Multicolore entre les peuples, les cultures, toutes ces races et l’Afrique. Ce magnifique gâteau, morcelé à la Conférence de Berlin, dès 1885 en plusieurs colonies, grâce aux ressources naturelles de mon pays sous le roi des Belges, Léopold II. Voilà la raison de mon attachement à toute l’Afrique. YO NA NGAI a du pain sur la planche, mais nous sommes sur le bon chemin. Plaise à Dieu ! Inch’Allah !

  
Je reviens au Congo. Où tous les bons élèves vous parleront de la négritude et ses chantres : Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Gontran Damas… Dans le cours de Littérature négro-africaine. Bons élèves, j’étais de ceux-là, il paraît. A l’école, mes notes en français étaient les meilleures. Par les condisciples, j’étais surnommé « Docteur en Français ».  Etaient-ils contents de me voir concourir au championnat scolaire national d’orthographe de langue française. Une initiative semble-t-il voulue par Bernard Pivot en France, et les alliances françaises en Afrique. L’ultime compétition, passée en direct à la télévision nationale congolaise, avait surpris, fait sursauter ma mère à la maison d’entendre citer le nom de son fils. Je ne l’avais pas prévenue : la plus belle des surprises, maman. Je pense à toi, et même je te chante, ô maman ! A la fin, des cadeaux : livres, bandes dessinées, dictionnaires français… Estampillés « Don du Gouvernement Français ».

 

Le Gouvernement français, la France, (re)parlons-en tant que le sujet porte sur la colonisation, l’esclavage, la négritude. Le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, vient donc de bouleverser l’histoire de l’Histoire. Dans un sens heureux. Il vient d’exprimer sa volonté de voir enseignée à l’école cette histoire de l’esclavage sans tabou. Un saut en avant. Il vient de décider que les œuvres d’Aimé Césaire soient lues dans les lycées et collèges de toute la France dès l’année prochaine. Ce que voulait le peuple. Il vient par là d’enrichir la France scolaire, intellectuelle et culturelle de cet important chapitre sur son histoire tragique mais qui recherche sa thérapie de nos jours…

 

Pour l’histoire et la mémoire, on n’oubliera pas ceci non plus : Nicolas Sarkozy vient d’effectuer une énième entrée dans l’Histoire de la France, avec ses départements, territoires, ex colonies et l’Afrique. Dans la bonne direction. Acteur politique majeur et « auteur » de cette Œuvre Mémorielle et Césairienne dans les cartables des petits, lui aussi un jour sera ainsi étudié à l’école, quelque part en France, quelque part aux Caraïbes, et en Afrique : « L’homme par qui tout est arrivé », ainsi débutera ou se conclura cette page d’histoire.

 

 
Dédicace à tous les grands esprits contribuant à notre monde meilleur, paisible ; à Aimé Césaire disparu le 17 avril 2008. 

* Lire rubrique Assaisonnements du Congo
** Homme politique assassiné en 1961

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> <br /> <br /> <br /> Rassemblement devant le siège d'Areva sur l'exploitation au Niger <br /> PARIS - Une vingtaine de membres du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger" se sont rassemblés mardi devant le siège du groupe français pour protester contre les conditions d'exploitation de l'uranium nigérien, a constaté l'AFP.<br /> Certains manifestants étaient vêtus de combinaisons anti-irradiation, d'autres figuraient des journalistes baillonnés. Un touareg représentait les populations du nord du Niger, victimes des violences entre l'armée et la rébellion et de l'exploitation minière, selon les manifestants.<br /> Le collectif dénonçait notamment la tenue vendredi à Agadez, au nord du Niger, d'une "audience publique" d'Areva sur l'étude d'impact concernant son nouveau projet minier à Imouraren. Or, suite au déclenchement d'une rébellion armée en 2007, l'état d'exception est décrété sur la région, les ONG sont interdites et la presse muselée, fait valoir le collectif, qui n'a pu accéder ni à la réunion, ni à l'étude d'impact.<br /> "Areva profite de cette situation: qui osera dans un tel contexte venir exprimer son désaccord avec le projet du géant nucléaire qui agit en toute impunité avec la bénédiction du pouvoir central nigérien?", relève le communiqué du collectif (Attac, LCR, les Verts, Sortir du nucléaire, etc).<br /> Les associations réclament notamment la dépollution des sites déjà exploités et une expertise indépendante.<br /> Le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium mais aussi l'un des pays les plus pauvres du monde.<br /> (©AFP / 27 mai 2008 14h26) <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Collectif Areva ne fera pas la loi au Niger - Communiqué de presse - 27 mai 2008Areva profite de l'état d'urgence au Nord du Niger pour valider son énorme projet minier d'Imouraren.<br /> Le vendredi 16 mai, Areva a organisé à Agadez, au Nord du Niger une > de son nouveau projet minier : Imouraren (4 000 tonnes par an en 2012).Suite au déclenchement d'une rébellion armée en 2007, l'état d'exception est décrété sur la région d'Agadez; tous les pouvoirs sont donnés à l'armée : exécutions sommaires ciblées, arrestations arbitraires, destruction des moyens de subsistance des nomades, populations déplacées, ONGs interdites, radios et presse muselées, sont le lot quotidien des habitants de la région... Cette > est un écran de fumée. Areva profite de cette situation : qui osera, dans un tel contexte, venir exprimer son désaccord avec le projet du géant nucléaire qui agit en toute impunité avec la bénédiction du pouvoir central nigérien !?Des manOEuvres sournoises ont été opérées pour limiter la participation de certaines structures dans la tenue et la conduite des audiences. En effet, le Comité Ad-hoc, pourtant missionné en 2006 par le ministère de l'Hydraulique, de l'Environnement, a été mis à l'écart par un arrêté du ministère des Mines et de l'Energie du Niger pris en avril 2008, ce qui est certainement le résultat d' arrangements avec le géant nucléaire français. De plus, le volumineux rapport provisoire de l'étude d'impact environnemental du projet d'Areva est volontairement rendu inaccessible. La majorité des participants à cet atelier n'ont pas eu accès à ce dernier, puis le temps imparti pour sa consultation a été sciemment réduit. Enfin, il n'y a eu aucune contre-expertise scientifique indépendante permettant aux participants d'opérer un choix ou d'émettre des avis conséquents sur un projet aussi énorme.Des milliers d'éleveurs, maraîchers, artisans, acteurs économiques sont directement menacés par la future mine d'Areva : spoliation des terres agro-pastorales, destruction de la faune et de la flore, contamination de l'air, contamination radiologique, épuisement et pollution de la nappe phréatique, pollutions annexes innombrables et destruction irrémédiable du tissu socio-économique. ..Les populations autochtones et les ouvriers subissent déjà depuis 40 ans les conséquences désastreuses des activités minières de la société à Arlit et Akokan.Nous demandons :Pour les sites déjà exploités par Areva :- La dépollution des sites déjà exploités et une expertise indépendante : après 40 ans d'extraction minière un moratoire de trois ans ou cinq ans renouvelable, avant tout nouveau projet minier, doit être obtenu de la part des instances internationales pour s'assurer que :      * les déchets miniers (résidus et stériles) et les ferrailles contaminées ont été correctement regroupés et entreposés de façon à garantir leur confinement sur le très long terme      * Le paysage a retrouvé ses formes anciennes et qu'il n'existe plus d'enfouissements discrets comme on en a retrouvé en France près de Saclay ou dans le Massif Central,      * tous les travailleurs et ex-travailleurs des mines ainsi que les populations ayant vécu à proximité de l'exploitation bénéficient d'un examen médical complet, d'une évaluation rétrospective des doses subies, de l'inscription dans un programme de suivi sanitaire à long terme réalisé par des cabinets médicaux compétents et indépendants,      * la qualité de la nappe phréatique est à un bon niveau écologique, physicochimique, etc.Pour les nouveaux permis :-  il faut s'assurer, par des contraintes à priori, que ne se renouvelleront pas les confusions actuelles entre exploitant minier et médecine d'entreprise, et que des taxes parafiscales, comme il en existe en France, seront prélevées et confiées à une gestion spécialisée et indépendante pour la remise en état des sites après extraction et pour une gestion saine, équitable et concertée des ressources en eau.<br /> %Attac - Cedetim - CNT - Collectif Tchinaghen - LCR - Les Verts - Réseau Sortir du Nucléaire - Sud Energie/Solidaires - Survie - Via CampesinaEmail : arevaneferapaslaloi @gmail.com - Site : http://areva. niger.free. fr<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Critiques suite à un article publié dans le Monde Diplomatique.<br /> Marcel Dorigny, maître de conférences au département d’histoire de l’université de Paris VIII-Saint-Denis, publiait en novembre 2007 dans le Monde Diplomatique, un large article intitulé « une approche globale du commerce triangulaire ».<br /> Le très futé Marcel Dorigny dit la « Doublure », un peu comme Harry Roselmack sur TF1 vis-à-vis de PPDA, remplace quelques fois Olivier Pétré Grenouilleau (historien autoproclamé spécialiste des traites négrières) sur ses thèmes fantasmagoriques favoris (approche globale, traite interne africaine, vente de pacotilles, etc.). Reste à trouver le Raymond Domenech de cette équipe d’historiens fatigués et fatiguant chargés aujourd’hui encore, de nous mener en bateau.<br /> Pourquoi très futé ? Parce que bien qu’il ait formulé par écrit des critiques fondées sur l’ouvrage d’O. P. G. « les traites négrières : essai d’histoire globale » dans la revue « Hommes et Libertés », paru en septembre 2005 en targuant le livre de n’être qu’un argumentaire de dédouanement de l’Europe face à son Crime, notre Mr Hyde Dorigny, reste un fan grenouillesque en embuscade, a l’insu de son plein grès (pour paraphraser un cycliste célèbre).<br /> Ainsi, si M. Dorigny proclame que «  Tant dans les milieux scientifiques que militants et associatifs, l’histoire des traites négrières a fait l’objet de nombreuses controverses », il convient de rappeler que Stephen Hahn, universitaire US et adhérent lui aussi au fan club de Grenouilleau, affirmait dans le Monde Diplomatique de mai 2006 que «  la traite négrière est devenu un sujet explosif sur lequel la désinformation n’épargne même pas un public instruit ». Désinformation orchestrée par qui ? Pourquoi ? Et dans quel but ?<br /> Car bien que l’esprit de la Loi Taubira proclame que l’on ne peut valider contre les victimes l’argumentation des bourreaux (c’est en substance ce que stipule précisément Simone Weil), force est de constater que le soit disant Comité fondé pour orchestrer les modalités de la Loi Taubira (commémoration du 10 mai, enseignement scolaire) semble avoir vendu son âme au diable, que dis-je à Grenouilleau !<br /> En fait Dorigny ne serait-il pas un peu comme fantomas. Lorsqu’il enlève le masque, on voit Grenouilleau ! Même technique, mêmes falsifications, même combat ! Et même donneur d’ordre ? Qui sait ?<br />  <br /> Auteur de l’ouvrage "Histoire de l’esclavage : critique du discours eurocentriste" publié en 2008 aux éd. Menaibuc, JP Omotunde, revient sur les vices de forme de l’article publié par le Monde Diplomatique :<br /> M Hyde Dorigny : La traite orientale s’inscrit dans la continuité des pratiques esclavagistes des sociétés de l’Antiquité classique : l’Egypte ancienne, la Mésopotamie, l’Empire romain, notamment, ont abondamment eu recours aux esclaves africains pour le travail agricole et la construction des édifices publics et des routes, mais également pour la domesticité. <br /> JP Omotunde : De l’aveu de tous les historiens sérieux, la Rome antique, la Grèce et la Mésopotamie n’ont utilisé que très peu d’esclaves noirs. L’immense majorité des captifs était surtout d’origine européenne ou orientale.<br /> Par exemple, Cicéron, home d’état romain (106 – 43 av. l’ère chrétienne) parlait des Syriens et des Juifs comme des "Nations nées pour l’esclavage . Le Code d’Hammourabi rédigé sous le roi Hammourabi de Babylone vers 1750 avant l’ère chrétienne concernait les captifs des cités babyloniennes rivales. Enfin, l’écrivain Athénée de Naucratis nous révèle qu’au IIIème siècle après l’ére chrétienne, l’unique recensement fait par Démétrios de Phalère dans l’Attique révéla qu’ils y vivaient 21 000 Athéniens, 10 000 métèques pour 400 000 esclaves d’origine essentiellement européenne (non athéniens). Cet extraordinaire rapport de proportion dévoile que les esclaves représentaient 92 % de la population athénienne. C’est précisément le taux d’esclaves sur la plantation française de St Domingue au XVIIIème siècle.<br /> Quant à l’Egypte ancienne, les égyptologues qui ont consacré des travaux à la condition servile en Egypte ancienne (exemple : Bernadette Menu, Alain Anselin, Jean Baillet…) sans oublier J.P Omotunde et René-Louis Etilé à l’Institut Africamaat ont déjà démontré que la thèse de l’esclavage en Afrique ancienne est totalement fausse ! « Rien ne permet de déceler, dans l’Egypte pharaonique, la moindre trace d’un esclavage privé » proclame Bernadette Menu, directrice de recherches au CRNS. Pour appuyer ses dires nous rappelons qu’il n’existe aucun déterminatif et aucun mot pour désigner l’esclave en langue pharaonique. Ceci laisse donc un boulevard ouvert à tous ceux qui font de la prestidigitation historiographique au lieu de faire de l’histoire en se basant sur des faits scientifiques.<br /> M Hyde Dorigny : La traite intra-africaine, principalement fondée sur la mise en esclavage des prisonniers de guerre, a existé sur une période plus longue encore, dont il est extrêmement difficile de fixer la durée faute de sources. <br /> JP Omotunde : Notre lecteur constatera d’une part que l’auteur, même en absence de sources historiques, est capable d’émettre des certitudes qu’il reste incapable de prouver (démarche eurocentriste classique). D’autre part, il compare avec une grande légèreté, le résultat d’un conflit armé bilatéral avec la déclaration de guerre unilatérale proférée par l’Europe (Via la Bulle Papale de 1454) envers l’Afrique noire et à même l’audace de parler de "paiement des esclaves sur les côtes africaines" alors que les Portugais les ont bombardé. Car si à l’issue d’une attaque armée contre l’Europe qui aurait tournée au fiasco, les Africains avaient été mis en esclavage, je n’aurai même pas parlé. Mais là, c’est de la fourberie à l’état brut ce que dit Dorigny. D’autant plus qu’en 1795, Mr Abson alors gouverneur anglais, discutant avec le roi du Dahomey justement de ce sujet, a bien consigné sa réponse : « Weibagah (l’ancêtre du roi qui parle) vendait-il ses esclaves ? Non, il les a toujours fait périr sans excepter un seul. Et qu’aurait-il pu en faire ? Les laisser subsister pour qu’ils égorgeassent ses sujets : c’eût été là une misérable politique assurément. S’il l’eut adopté, le nom des Dahomans serait effacé de la mémoire des autres nations ».Faire périr ses captifs était la solution retenue pour décourager d’éventuels autres agresseurs.<br /> M Hyde Dorigny : La traite négrière coloniale européenne présente des caractéristiques radicalement nouvelles, à la fois qualitatives et quantitatives. A la différence des précédentes, elle fut massivement racialisée : seuls les Noirs d’Afrique en furent les victimes, au point de faire du mot « nègre » un synonyme d’esclave dans la langue française du XVIIIe siècle. <br /> JP Omotunde : L’Europe possède un mode de fonctionnement immuable et veut jouer aujourd’hui à la veuve épeurée. Autrefois, l’Europe avait tribalisé la pratique esclavagiste née en son sein, en donnant au mot « esclave » ou « slave » en anglais, le nom des habitants blancs de l’Europe orientale, à savoir les Slaves. Razziés et vendus comme esclaves aux Arabes à Venise, où ils étaient déportés déjà par bateau, ces Slaves ont vu leur propre nom, devenir la définition de cette condition servile (esclave, esclavage, esclavagiste, esclavagisme… tous ces mots découlent du nom des Slaves). Par conséquent, parler d’esclave en Afrique est un non sens étymologique et historiographique car il désigne, dans le champ sémantique définit par Aristote, des blancs captifs ! Chose passée sous silence par l’auteur.<br /> Là où il y a vraiment une nouveauté introduite par l’Europe, c’est la chosification de l’esclave ! Voilà le Crime supplémentaire commis car le captif perdait son humanité, son nom, sa culture, ses croyances, sa langue et était introduit en tant que « Bien meuble » dans la colonie, au regard du Code Noir de Colbert. C’est du jamais vu !!!!! Voila pourquoi Dorigny évite soigneusement cet aspect fondamental du problème : la plantation concentrationnaire de production de canne à sucre, de coton ou autre. Pourquoi passe-t-il sous silence les profits dégagés par ces plantations ? Et les profits massifs générés en France ? Est-ce un roi nègre qui a écrit le Code Noir ? Pourquoi passe-t-on sous silence les 190 000 millions de francs or payés par les anciens esclaves Haïtiens (intérêts compris) aux colons français en échange de leur liberté ? Pourquoi cache-t-on le massacre des Indiens de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et d’ailleurs par les Français ? Des individus qui massacrent d’un côté de l’atlantique les indiens auraient payé des captifs africains de l’autre ???? Mais quelle blague !<br /> En conclusion…<br /> Sans rire…<br /> Si je vous dis que M. Dorigny est un Membre éminent du Comité pour la mémoire de l’esclavage, présidé par Maryse Condé et du Comité de réflexion et de proposition pour les relations franco-haïtiennes, présidé par Régis Debray et que par conséquent, son rôle est de veiller au respect de la mémoire des victimes et de leurs descendants ?<br />  <br />  <br /> <br />  
Répondre
E
Les chefs d’Etats Africains adorent la démocratie !<br /> Si l’Afrique change (paraît-il), les sommets africains restent heureusement les mêmes. Les chefs d’État des dix pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), qui s’étaient réunis début mars 2008 à Kinshasa, étaient demeurés fidèles à une grande tradition : celle de la condamnation du recours à la force pour accéder au pouvoir.<br /> Consacré spécifiquement à la situation au Tchad, ce sommet s’était conclu par ce rappel final au respect de l’État de droit : « Les chefs d’État et de gouvernement des États membres de la CEEAC condamnent le recours aux armes et autres voies non constitutionnelles comme mode d’accession au pouvoir ainsi que toute déstabilisation des institutions démocratiques issues de la volonté du peuple tchadien ».<br /> Cela constituerait une victoire supplémentaire des forces démocratiques à l’œuvre sur le continent si les signataires n’étaient pas, entre autres,<br /> Le Président Centrafricain François Bozizé (arrivé au pouvoir par un coup d’État puis consacré par les urnes), <br />  <br /> Le Président Congolais Denis Sassou Nguesso (arrivé au pouvoir par un coup d’État puis consacré par les urnes), <br />  <br /> L’Angola en la personne de son premier ministre (arrivé au pouvoir par un coup d’État puis consacré par les urnes), <br />  <br /> Le président burundais Pierre Nkurunziza (que l’on soupçonne d’être derrière cette pluie de grenades qui s’abat, depuis le début de l’année, sur les jardins des députés de l’opposition à Bujumbura) <br />  <br /> Le président tchadien lui-même, Idriss Deby Itno qui a lui aussi suivi la filière désormais classique des Dos Santos, Sassou, Museveni et autres, à savoir après la mitrailleuse d’abord, l’urne ensuite !<br />  <br /> Cette condamnation du recours à la force pour accéder au pouvoir par ceux mêmes qui ont eu besoin de mitrailleuses pour arriver jusqu’au Palais présidentiel montre que le ridicule n’a toujours pas tué les sommets africains. La démocratie n’est pas un vain mot en Afrique centrale, car c’est un mot qui fait rire !<br />  <br /> Tchad : Idriss Déby fait ses courses<br />  <br /> Le président tchadien est à la recherche de joujoux militaires pour bouter les rebelles hors ses murs.<br /> Si le président tchadien peine a retrouver ses opposants politiques « égarés » d’une prison l’autre, c’est certainement parce qu’il est déjà fort occupé à tenter de riposter à l’offensive des rebelles qui s’annonce prochainement. <br />  <br /> Près de 10 000 hommes sont de nouveau prêt à fondre sur N’Djamena, leur potentiel offensif est reconstitué.<br /> Toujours prévoyant, Idriss Déby ne veut pas se retrouver tout nu face à la prochaine offensive de la rébellion qui le taquine depuis des années. Aussi a-t-il déjà rédigé sa liste de provisions, sa « shopping list », comme disent les experts, pour les accueillir en beauté. <br /> Déjà avant Noël, Déby avait reçu une centaine de missiles Milan et une vingtaine de chars. Pour compléter sa panoplie, le chef de guerre souhaite une dizaine d’hélicoptères russes MI 24 ou MI 17, au coût unitaire de 7 millions d’euros, équipés de canons de 30 mm . Des modèles équipés d’une « conduite de tir stabilisé » pour les canons de 30 mm , qui permettent d’aligner des véhicules en mouvement mais aussi d’appareils de visée nocturne.<br /> Avec de tels joujoux, les bidasses du président tchadien pourraient facilement détruire les colonnes de véhicules rebelles qui les assaillent à l’occasion. Et cela selon l’exemple des Algériens qui, avec cette méthode, sont effectivement parvenus à éradiquer des groupes rebelles à leurs frontières. Ce sont d’ailleurs des Algériens qui pilotent les 3 appareils dont Déby dispose actuellement.<br /> Seul petit souci, les délais de livraison, trois mois au moins. Que faire si les rebelles n’attendent pas ?<br />  
Répondre
K
 <br /> Unikin : les professeurs suspendent la grève<br />  <br />  <br /> Après quatre-vingt-deux jours de grève, les professeurs de l’Université de Kinshasa (Unikin) ont finalement décidé de reprendre les cours pour éviter une énième année blanche. Cette mesure aété arrêtée le  13 mai dernier à l’issue de l’assemblée générale de l’Association des Professeurs de l’Unikin (Apukin). Cette rencontre a permis à ces derniers de statuer sur le mouvement qui a paralysé le site universitaire depuis le 21 février 2008.<br />  <br />  <br /> C’est sous une forte pression  que s’est tenue l’assemblée générale de l’Apukin. Tôt  le matin,  des étudiants ont pris d’assaut les périmètres de la faculté des Sciences où se tenaient les discussions, pour pousser leurs enseignants à reprendre les cours. Leur joie était au comble lorsqu’ils ont entendu le professeur Kabamba, président de l’Apukin, annoncer la suspension de la grève après plusieurs jours de tractations. Ces démarches ont débouché à la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et ses partenaires sociaux de l’enseignement supérieur et universitaire. Même si aucune partie n’a voulu livrer à la presse la quintessence de cet accord, le professeur Kabamba Mueu s’est contenté de dire qu’ils ont obtenu des garanties du gouvernement pour le réajustement de l’enveloppe salariale à partir du mois de juillet prochain. A la question de savoir en quoi cet énième engagement du gouvernement diffère des engagements antérieurs non tenus, le président de l’Apukin s’est montré optimiste : «Cette fois-ci, nous avons reçu des garanties… Nous avons exigé une garantie sous forme de tension barémique et signé par tous les ministères concernés dans le dossier et non seulement le ministère de l’ESU. Et le protocole d’accord a été signé, en dehors du ministre de l’ESU,  par les ministres du Budget, des Finances, de la Fonction publique… Je pense aussi qu’il doit avoir eu une décision politique de haut niveau dans ce dossier pour qu’on en arrive là où nous sommes». <br />  <br /> Une décision politique<br /> Le communiqué de presse du gouvernement, rendu public à l’issue  des discussions du 5 mai au ministère du Budget, souligne que les ministres Adolphe Muzito du Budget, Athanase Matenda des Finances, Simon Ikenge de la Fonction publique et Léonard Masu-ga-Rugamika de l’ESURS ont signé le protocole d’accord sous l’impulsion du chef de l’Etat et du Premier ministre.  Les deux  parties se sont engagées à poursuivre le dialogue social jusqu’à ce que le gouvernement paie 2.100 USD par mois au professeur ordinaire, commente-t-on au ministère de l’ESU. En attendant, le gouvernement s’est engagé à exécuter sa décision du 5 mai relative à la paie sans délai des salaires de juin aux professeurs. Telle semble la condition pour que les professeurs regagnent les auditoires, indiquent nos sources.  Toutefois, on notera que le communiqué final de l’Apukin du 13 mai était muet sur le jour de la reprise des cours à l’Unikin.  Lors de la  rencontre du 16 mai, les professeurs de l’Unikin ont noté avec satisfaction l’évolution du protocole d’accord signé avec le gouvernement sans en fournir un seul détail. A cette occasion, les autorités académiques - doyens de faculté et chefs de département - ont examiné les questions techniques relatives à la reprise des cours. Déjà, certaines facultés comme celle des Sciences ont repris les cours et d’autres devraient le feront le 19 mai. Les professeurs ont promis de se retrouver encore début juin pour évaluer ce qu’aura fait le gouvernement.En attendant, la suspension de la grève a été très applaudie par la communauté estudiantine. Jonas Ngalamulume, Coordonnateur des étudiants est au comble: «C’est avec joie que nous accueillons cette décision, car nous avons longtemps lutté auprès des membres du gouvernement concernés pour nous éviter une année blanche. Nous les remercions et félicitons les camarades étudiants pour leur attitude de responsabilité affichée depuis le déclenchement de la grève sur le site universitaire».La joie de Jonas Ngalamulume se justifie parce que, selon les textes de L’Unesco, «45 jours d’arrêt de travail suffisent pour déclarer une année académique blanche», soutient Flavien Traoré, professeur à l’Université d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.        <br />  <br /> Quid d’autres universités ?<br /> Les revendications des professeurs de l’Unikin  sont aussi celles des enseignants d’autres universités et instituts supérieurs publics, même si certains n’ont pas observé la grève. Si le professeur Kabamba parle «d’incapacité de ces derniers de  mener la résistance dans la misère», le professeur Rigobert Munkeni Lapess de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic) estime que son institution a opté stratégiquement pour la reprise des cours «afin de mettre le gouvernement devant un fait  accompli». Il n’était donc pas possible au gouvernement de convaincre les professeurs en grève de reprendre les cours aussi longtemps que ceux qui poursuivaient les enseignements n’ont bénéficié d’aucune faveur. <br /> Martinez NGYALUKA
Répondre
F
 <br /> Unikin : les professeurs suspendent la grève<br />  <br />  <br /> Après quatre-vingt-deux jours de grève, les professeurs de l’Université de Kinshasa (Unikin) ont finalement décidé de reprendre les cours pour éviter une énième année blanche. Cette mesure aété arrêtée le  13 mai dernier à l’issue de l’assemblée générale de l’Association des Professeurs de l’Unikin (Apukin). Cette rencontre a permis à ces derniers de statuer sur le mouvement qui a paralysé le site universitaire depuis le 21 février 2008.<br />  <br />  <br /> C’est sous une forte pression  que s’est tenue l’assemblée générale de l’Apukin. Tôt  le matin,  des étudiants ont pris d’assaut les périmètres de la faculté des Sciences où se tenaient les discussions, pour pousser leurs enseignants à reprendre les cours. Leur joie était au comble lorsqu’ils ont entendu le professeur Kabamba, président de l’Apukin, annoncer la suspension de la grève après plusieurs jours de tractations. Ces démarches ont débouché à la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et ses partenaires sociaux de l’enseignement supérieur et universitaire. Même si aucune partie n’a voulu livrer à la presse la quintessence de cet accord, le professeur Kabamba Mueu s’est contenté de dire qu’ils ont obtenu des garanties du gouvernement pour le réajustement de l’enveloppe salariale à partir du mois de juillet prochain. A la question de savoir en quoi cet énième engagement du gouvernement diffère des engagements antérieurs non tenus, le président de l’Apukin s’est montré optimiste : «Cette fois-ci, nous avons reçu des garanties… Nous avons exigé une garantie sous forme de tension barémique et signé par tous les ministères concernés dans le dossier et non seulement le ministère de l’ESU. Et le protocole d’accord a été signé, en dehors du ministre de l’ESU,  par les ministres du Budget, des Finances, de la Fonction publique… Je pense aussi qu’il doit avoir eu une décision politique de haut niveau dans ce dossier pour qu’on en arrive là où nous sommes». <br />  <br /> Une décision politique<br /> Le communiqué de presse du gouvernement, rendu public à l’issue  des discussions du 5 mai au ministère du Budget, souligne que les ministres Adolphe Muzito du Budget, Athanase Matenda des Finances, Simon Ikenge de la Fonction publique et Léonard Masu-ga-Rugamika de l’ESURS ont signé le protocole d’accord sous l’impulsion du chef de l’Etat et du Premier ministre.  Les deux  parties se sont engagées à poursuivre le dialogue social jusqu’à ce que le gouvernement paie 2.100 USD par mois au professeur ordinaire, commente-t-on au ministère de l’ESU. En attendant, le gouvernement s’est engagé à exécuter sa décision du 5 mai relative à la paie sans délai des salaires de juin aux professeurs. Telle semble la condition pour que les professeurs regagnent les auditoires, indiquent nos sources.  Toutefois, on notera que le communiqué final de l’Apukin du 13 mai était muet sur le jour de la reprise des cours à l’Unikin.  Lors de la  rencontre du 16 mai, les professeurs de l’Unikin ont noté avec satisfaction l’évolution du protocole d’accord signé avec le gouvernement sans en fournir un seul détail. A cette occasion, les autorités académiques - doyens de faculté et chefs de département - ont examiné les questions techniques relatives à la reprise des cours. Déjà, certaines facultés comme celle des Sciences ont repris les cours et d’autres devraient le feront le 19 mai. Les professeurs ont promis de se retrouver encore début juin pour évaluer ce qu’aura fait le gouvernement.En attendant, la suspension de la grève a été très applaudie par la communauté estudiantine. Jonas Ngalamulume, Coordonnateur des étudiants est au comble: «C’est avec joie que nous accueillons cette décision, car nous avons longtemps lutté auprès des membres du gouvernement concernés pour nous éviter une année blanche. Nous les remercions et félicitons les camarades étudiants pour leur attitude de responsabilité affichée depuis le déclenchement de la grève sur le site universitaire».La joie de Jonas Ngalamulume se justifie parce que, selon les textes de L’Unesco, «45 jours d’arrêt de travail suffisent pour déclarer une année académique blanche», soutient Flavien Traoré, professeur à l’Université d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.        <br />  <br /> Quid d’autres universités ?<br /> Les revendications des professeurs de l’Unikin  sont aussi celles des enseignants d’autres universités et instituts supérieurs publics, même si certains n’ont pas observé la grève. Si le professeur Kabamba parle «d’incapacité de ces derniers de  mener la résistance dans la misère», le professeur Rigobert Munkeni Lapess de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic) estime que son institution a opté stratégiquement pour la reprise des cours «afin de mettre le gouvernement devant un fait  accompli». Il n’était donc pas possible au gouvernement de convaincre les professeurs en grève de reprendre les cours aussi longtemps que ceux qui poursuivaient les enseignements n’ont bénéficié d’aucune faveur. <br /> Martinez NGYALUKA
Répondre