Chez-Firmin l'an 2, Césaire l'an 1, Raphaël Confiant, Eddy L. Harris, Bohringer

Publié le par Firmin Luemba

5 Avril 2007 - 5 Avril 2009 :

Il y a 2 ans se créait votre BLOG... CHEZ-FIRMIN.OVER-BLOG.COM

 
                                                                                
  
  17 Avril 2008 - 17 Avril 2009 : 

  Il y a 1 an mourait l'écrivain-poète martiniquais AIME CESAIRE,
  L'un des pères du mouvement socio-philosophique et  littéraire de la NEGRITUDE 
  (créé en compagnie du Sénégalais LEOPOLD SEDAR SENGHOR et du Guyanais
  LEON GONTRAN DAMAS.)


 



Edition initiale : 1966, au Seuil                                                                             
Résumé par l'éditeur : Une saison au Congo

L'Afrique au temps du vertige des indépendances reconquises. De temps en temps, une grande et haute figure. Au Congo, celle de Patrice Lumumba. Homme politique. Sans doute le seul du Congo, et le plus grand de l'Afrique. C'est qu'il y a en lui du voyant et du poète. A travers cet homme que sa stature même semble désigner pour le mythe, toute l'histoire d'un continent et d'une humanité se joue de manière exemplaire et symbolique. Poète célèbre, longtemps député de la Martinique, Aimé Césaire, qui a élaboré et défini la notion de "négritude", donne ici une des pièces de théâtre les plus représentatives du combat politique qu'il a mené parmi les intellectuels noirs d'Afrique et des Caraïbes. 




  Raphaël Confiant : L'Hôtel du Bon Plaisir
  301 pages, éd. Mercure de France, 18, 80 euros
  Date de publication : 17 Avril 2009



 

 

Présentation par l'éditeur

Seuls les rares étrangers, qu’on dérisionnait sous le vocable d’« emmenés-par-le-vent », à s’aventurer dans cette partie du quartier des Terres-Sainville, parfois cognaient, en vain, sur la porte d’entrée en quête d’une chambre. Inévitablement, ces pauvres bougres étaient accueillis par les braillements d’une plantureuse négresse, qui bordillait la cinquantaine, Man Florine, celle-ci trouvant là l’occasion d’étaler sa défiance envers la gent masculine et de l’univers entier tout à la fois : «On veut quoi ? Y a pas de chambres pour baiser ! Ce sont des gens de bien qui habitent ici ! Si vous cherchez une catin, allez donc à la Cour Fruit-à-Pain ! » 

Construit en 1922, propriété de trois sœurs békées, l’Hôtel de la Charité Saint François de Sales – premier nom de l’Hôtel du Bon Plaisir – accueillait d’abord les nécessiteux de Fort-de-France. Puis il devint une maison de tolérance. Désormais, l’Hôtel du Bon Plaisir est un immeuble locatif presque comme les autres, qui abrite des personnages pittoresques : un clarinettiste émérite, un entrepreneur, un avocat ruiné par les dettes de jeu, une famille d’Hindous échappée des plantations de canne à sucre, un Syrien énigmatique, sans oublier la truculente Man Florine… En narrant l’histoire mouvementée de la construction de cet hôtel, Raphaël Confiant raconte celle de ses habitants, véritable microcosme de la société créole.

 


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EXCLUSIVITE CHEZ FIRMIN.OVER-BLOG.COM !



Eddy L. Harris, Paris en noir et black / collection « Littérature Etrangère »
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Guiloineau
240 pages - 14 x 21 cm - Broché       isbn 978-2-86746-510-9     Prix public : 18 €

Date de publication : 7 mai 2009


Présentateur de l'éditeur :


À Paris, je suis ce que je ne suis pas dans le pays qui aurait pu être le mien.
À Paris, je suis écrivain – noir, mais écrivain.
À Paris, je suis américain – noir, mais américain.
À Paris, je suis, tout simplement.
Aux États-Unis, je reste avant tout et pour toujours un Noir.


A 22 ans, lassé d’attendre aux États-Unis une ère de changement qui ne vient jamais, Eddy L. Harris choisit de s’installer à Paris. Dans un récit à la première personne, dont la fausse nonchalance nous envoûte, il retrace les itinéraires empruntés au fil des années passées dans la capitale, décrit la magie d’un lieu qui l’a adopté, inspiré. Au même pas que cet homme éminemment libre, nous interrogeons les raisons de l’exil, le sentiment d’appartenance, la condition des Noirs en Amérique et celle des Africains en France. Le récit mêle légèreté (haltes à la terrasse des cafés, aux étals des marchés) dans une ville synonyme de douceur de vivre pour celui qui a vécu enfant la « venimeuse brutalité de la ségrégation », et questions plus profondes : qui être lorsqu’on possède deux cultures ? Pourquoi un Noir américain est-il mieux inséré dans notre société qu’un Noir d’origine africaine ?
Évoquant la situation des familles immigrées, les émeutes des banlieues, il dépeint aussi les différents visages d’un pays où le rapport à l’« étranger » n’est pas exempt d’ambiguïtés.
Une mise en perspective de notre relation à notre propre culture.


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Ci-dessous, article revisité, reportage exclusif au moment même de cet événement pendant lequel Eddy L.
Harris terminait son tout nouveau livre...

L’Amérique à Vincennes fête le livre, les cultures et les arts


Belle réussite que celle de 2008 pour le festival America ! Un salon autour de la littérature, chaque auteur étant fêté, et le public, plus proche, impliqué à la vie du livre*. Les Vincennois y mettent de la volonté et, les résultats satisfaisants. Parcours d’un salon littéraire avec un but : dialogue des cultures.



C’est dans une ambiance d’incertitudes bancaires et financières que des auteurs, Américains en général, franchissent l’Atlantique pour communier avec le public français, féru de littérature étrangère. Durant les 3 jours de festival America à Vincennes (25, 26, 27 Septembre), ces « bonhommes » étrangers et leurs publics ont l’esprit à la fête, si bien que l’on peut d’ailleurs gommer de l’actualité le krach financier touchant…des magnats ; ceux de l’édition compris ? Le  Dow Jones ou le CAC 40 en chute libre, ça n’est que pure fiction, objet romanesque à Vincennes. Ici à Vincennes donc, les romans, quant à eux, étalés, ne parlent pas (encore) de finance.

(En attendant un nombre important d’ouvrages annoncés depuis le pays de l’Oncle Sam, et inspirés par la tempête financière.)

Le public ne se fait pas prier pour mettre la main à la poche. Dans différents stands d’éditeurs ou libraires, les romanciers proposent qui le sujet des mésaventures personnelles ou collectives, qui le mal-être, qui d’autres divers maux qui minent l’Amérique, les Amériques, d’hier à aujourd’hui.


Tapis rouge pour les Indiens


Dans une voie piétonnière menant de la mairie de Vincennes à l’auditorium de la bibliothèque municipale dite Cœur de Ville, un tapis rouge déroulé, accueillant des personnages historiques, merveilleux, magiques, invisibles aux yeux du commun des mortels… Il suffit pourtant de diriger son œil en direction des panneaux encadrant leur passage illuminé par des tapis rutilants,  - et qui ne semblent pas de notre temps, - afin de les apercevoir, eux, passés à la postérité : des maîtres incontestés de cette terre d’America; eux que nous oublions, perdons si souvent de vue, ces Indiens, des Amérindiens. America, leur « œuvre », leur terre, restituée ici par l’imposante exposition des photographies et textes de Vincent Bourdon, intitulée Sur la terre des (Indiens) Blackfeet (pieds noirs).


Inspiré, ce parcours donc rétabli : San Francisco, Browning (Montana), Chicago, New York, Miami, Calgary (Canada). Et de voir ressusciter quelques notables auteurs pour en parler mieux que quiconque :


Pat Provost : « En arrivant dans notre pays, les blancs ont pensé qu’ils arrivaient sur un territoire vierge. »

Joe Kipp : « Si l’on peut protéger notre terre, nous survivrons. Si nous ne la respectons pas, nous cesserons d’exister en tant que Blackfeet. Nous serons alors des hommes blancs à la peau brune. »
Georges Kipp : « Cette terre, on ne nous l’a pas donnée, elle nous appartient. Notre peuple a presque été exterminé pour elle. Ce sol est trempé de notre sang, de notre sueur, et de nos larmes. »
James Welch : «  C’est difficile aujourd’hui de se rappeler que ces gens, mon peuple, ne vivaient pas seulement sur la terre, mais avec la terre, en communion avec le ciel, les arbres, les montagnes, et les plaines. »
William Old Chief : « Aujourd’hui, pour survivre en tant que peuple, il nous faut prendre le meilleur des deux mondes dans lesquels nous vivons. »

 


Vincennes l’Américaine


Aux côtés de leurs estimables pairs, d’autres grands noms de la littérature américaine convoqués de leur sépulture pour renommer dignement des lieux de la ville, arborant de la sorte des panneaux de circonstance, aux couleurs du festival - rouge vif, jaune, bleu, noir, orangé, blanc -, menant de rue en rues, de salle en salles. L’auditorium Jean-Pierre Miquel, de Cœur de ville, se rebaptise en amphithéâtre d’Ernest Hemingway ; la salle des fêtes de la mairie devient William Faulkner ; le centre culturel Georges Pompidou s’américanise en John Steinbeck ; le théâtre Daniel Sorano joue avec le nom de F. Scott Fitzgerald. L’appellation d’Octavio Paz épouse la salle des mariages ; à la cour Marigny, un cadre bien nommé Magic Mirrors se voit en Espace Truman Capote.


Des moments propices pour ces différents auteurs de dialoguer par leurs histoires, leurs ouvrages, auprès d’un public complice. Et parfois critique. La tranquillité de cette ville à deux pas de Paris la capitale témoigne aussi de ses habitudes: « C’est une ville de bourgeois ! », lance B., habitant et étudiant en arts appliqués, dont la mère sert comme bénévole à l’événement. Rue de Fontenay, attenante à la mairie, certains habitués des lieux pour distiller quelques indiscrétions aux visiteurs demandant leur chemin. Cette artère, apprend-on, un lieu de rencontres à Vincennes, à la tombée de la nuit, pour les abonnés aux mœurs légères.

 


Café littéraire pour les Amériques


Parce que l’America est une terre des migrations et d’aventure humaine, des auteurs contemporains sont invités, et donc triés sur un assez large éventail. Ce qui prend en compte tour à tour la diversité de leurs nationalités, leurs attaches géographiques, leurs tendances linguistiques, en somme, la multiculturalité d’un continent éclaté en mille morceaux, toutefois réunis toujours par une même histoire séculaire. Difficile dans ces conditions de faire l’impasse sur l’Afrique, berceau d’un certain nombre de phénomènes historiques, transcontinentaux, et bien souvent dramatiques. Certains, parmi ses écrivains, ayant élu domicile en America suite à des circonstances natales, familiales, professionnelles, ou d’autres encore. Leur double regard d’africain et d’américain nourrit leurs créations littéraires, enrichissantes d’un certain point de vue.


D’origine nigériane, Chimamanda Ngozi Adichie en est à son second roman : L’autre moitié du soleil. Qui relate son pays des années soixante, la fête d’indépendance, puis la guerre du Biafra. Autre Nigérian ayant développé la même thématique guerrière : Uzodinma Iweala et ses Bêtes sans patries mettant l’accent sur les enfants-soldats, fléau africain. Ishmael Beah, lui, rescapé dudit fléau dans son Sierra Léone natal, avant d’avoir publié son récit aux éditions Presse de la Cité. Quant à Dinaw Mengestu, son Prix du premier roman décroché à l’automne 2007 chez Albin Michel, il le doit à Les belles choses que porte le ciel, de l’Ethiopie vers l’Amérique, encore l’immigration.


Ils sont aussi de Colombie, de Cuba, de Honduras, du Liban, des Antilles, de Corée, de l’Inde, de l’Iran, de la Russie, ainsi que d’ailleurs, sont-ils devenus américains, ayant choisi de vivre aux Etats-Unis, au Canada. Les uns et les autres, leur café exhale des parfums littéraires du déracinement. Celui du Colombien James Canyon, lauréat du prix des lecteurs de Vincennes, Dans la ville des veuves intrépides, conte romanesque sur des crimes perpétrés chez lui. Comme Rawi Hage, récompensé en juin dernier par le très enviable prix Impac, en Irlande, pour son premier roman De Niro’s Game, sur la guerre civile au Liban. Comme Nami Mun, d’origine sud-coréenne, qui publie Miles from nowhere, chez Stock. L’Indien installé au Canada, Anosh Irani propose lui un second roman, Le chant de la cité sans tristesse. Horacio Castellanos Moya, lui étant de Honduras, publie chez Les Allusifs, Là où vous ne serez pas.


D’autres sont restés chez eux : Wendy Guerra, jeune femme de 37 ans qui en fait 15, mais en a vu d’autres dans son pays sous Fidel Castro, son premier livre y ayant subi la censure. Bien que vivant actuellement à La Havane, le titre peut inviter aussi à s’exiler: Tout le monde s’en va. Lyonel Trouillot, du Haïti, convié pour L’amour avant que j’oublie. Du même pays, Jean-Claude Fignolé, avec Une heure pour l’éternité, édité par Sabine Wespieser. Quant à Martin Bérubé (Pourvu que ça fonde au printemps, éditions Michel de Maule), Simon Girard (Dawson kid, Le Boréal) et Véronique Papineau (Petites histoires avec un chat dedans (sauf une), trois auteurs québécois et qui reflètent la bonne humeur du pays.

 

Stand up on the stands


Personne ne révèle son chiffre d’affaires lors de ce salon, ni les libraires, et moins encore des éditeurs. Mais à Vincennes tout a l’air bien beau, rentable. Evocateur, le Village Voice, la seule librairie proposant sur place des ouvrages seulement en anglais. Comme elle est prise d’assaut, même Abha Dawesar, cette indienne de New York, signée chez Héloïse d’Ormesson pour Dernier été à Paris, ne peut résister à son tour d’y aller faire un achat. S’absentant du coup un moment de son « trône » pour les signatures. Bons chiffres également aux éditions de l’Olivier qui compte dans son stand, notamment, Richard Ford. Ce lauréat du prix Pulitzer en 1996, s’exprimant un moment dans la langue de Molière. L’état des lieux, son œuvre, rameutant une foule pour d’interminables dédicaces. De son côté, Seth Greenland, traduit de l’américain par Jean Esch, pour Un Patron modèle, son deuxième roman, dont les droits cinématographiques - comme le premier d’ailleurs, - sont d’ores et déjà achetés.


La douce Iranienne Dalia Sofer, elle, signe Septembre à Shiraz, chez JC Lattès. L’écrivaine a à ses côtés un bon défenseur des auteurs et des livres, en tout bon libraire. Venue tout droit de Laval, la librairie M’lire partage le même espace que l’éditeur précité et trouve donc « très beau » l’œuvre de Dalia. Tandis qu’elle même semble plus craindre « la revue littéraire » plutôt que les résultats de vente de ses bouquins. De sa nationalité américaine, elle dit « oui, par défaut ». L’exil à New York dès l’âge de 10 ans lui aurait certes procuré cette liberté et cette joie d’écrire, le pays de ses parents semble encore lui manquer.


America ! Les uns s’y rendent, les autres préfèrent la quitter et vivre loin d’elle. Melanie Wallace, « la mère » de Sauvages, en 2007, ou récemment La Vigilante paru en mars 2008 chez Grasset. Née à New Hampshire, ayant vécu à New York et Paris, elle a finalement opté pour le sud de la Grèce, une petite campagne, sans commerce dans les environs, là où, à 60 ans, s’amuse-t-elle à révéler qu’elle est la plus jeune des habitant-e-s dont la moyenne d'âge se situe à 80 ans. Quant à Jocelyn la Sino-Américaine de New York City et ses Discordances, paru chez Phébus, reste-t-elle attentive à la prononciation de son patronyme, Lieu : « En chinois, il faut dire Liû », corrige-t-elle en anglais, tout sourire. L’Africain-Américain Percival Everett, toujours occupé entre deux débats autour de son roman de 2007 publié par Actes Sud, Blessés.

 

Encore un Noir-Américain très content, Eddy L. Harris. S’exprimant librement :

« J’ai vendu beaucoup de livres ! » Si son prochain bouquin est en phase terminale, le dernier qu’il a publié l’avait été en 2005. Le père de Jupiter et Moi sait accrocher, même les professionnels. Par ici, une bibliothécaire qui lui réclame la version française - ce qui n’existe pas à ce jour - de son premier roman, Mississipi Solo. Par là, résonne encore le très beau discours d’ouverture par l’auteur, invité d’honneur à cette 4ème édition.  Eddy L. Harris qui anime par ailleurs une résidence d’écriture appelée à se poursuivre jusqu’au 31 octobre prochain à Vincennes, témoigne de sa joie du fait que des collégiens de la ville aient adapté en pièce de théâtre l’un de ses ouvrages. Quant à Mes frères de sang. Histoire de l’expatriation en Argentine d’un jeune étudiant américain, revenu par la suite dans son pays, où l’attend une nouvelle tragique, en provenance de Buenos aires.  

 

Nuit américaine

Le samedi 27 septembre, particulièrement, la « nuit américaine », cette soirée de 20 à 22 heures qui convie les auteurs à se retrouver tous simultanément dans les stands respectifs de leurs éditeurs, en vue de signatures. Cela permet aussi de pouvoir « mettre la main » sur quelques éditeurs. Entre autres, Liana Levi, Olivier Cohen des éditions de l’Olivier, Emmanuelle Collas des éditions Galaade, ou encore Brigitte Bouchard, des éditions Les Allusifs. (Alors qu’il est bien plus rare de les retrouver, à fortiori au même moment, dans d’autres événements du même genre.) Entre débats, projections, concerts et séances photos, Vincennes contemple ses auteurs se prêter aussi au jeu de la lecture en public dans un lieu magique...

 

Magic Mirrors…


En fin d’après-midi, Magic Mirrors finit à peine de faire résonner les mots lus par des écrivains qu’un autre spectacle prend le relais. La musique de Ian Kent et son groupe, The Immigrants. Créé après s’être installé en France en 1992, en provenance de son Amérique, Ian en a gardé le sens musical, désirant mêler tous les genres de son pays, pour aboutir à ce qu’il qualifie d’american roots (racines américaines). De la France, Ian Kent apprend la langue française qu’il parle d’ailleurs couramment avec un accent…frenchy. Bel échange culturel, ici à Vincennes, des bénévoles français-es étant en mesure d’interpréter l’une ou l’autre langues des auteurs conviés.

 

…Music & kitchen

 

Etant anglophones, d’autres musiciens font aussi l’événement. Ce sont les Boys, groupe musical issu des Amérindiens, premiers bâtisseurs et peuples d’Amérique dont ils ont conservé le mode musical. En seulement deux voyelles répétitives, - aaah, eeeh -, les 8 artistes parviennent à créer des mélodies, des harmonies vocales, sur fond de percussion locale. Quel que soit le morceau, plus calme ou plus énergique, et leur expression de visages, concentrée ou plutôt animée, cette exécution crée une ambiance incantatoire… Aux aïeuls ? Dans le Magic Mirrors, les scènes renvoient au public ces deux Amériques, précolombienne et postcolombienne. « Heureux de réunir en France ces différents éléments de l’Amérique, s’exclame même le président du festival, souhaitant la même chose outre-atlantique, « et sans vouloir donner des leçons à quiconque », précise-t-il.

 

La 4ème édition d’America pourrait à l’avenir amener les Boys à s’exporter sur disque. L’avaient été déjà par le passé d’autres rythmes comme « le country, le folk, le rock, le blues, introduits en France par le label Fargo », à en croire un représentant au salon. Cette jeune maison des disques qui offre d’ailleurs aux publics une pochette vide d’un cd collectif.  Quelque 10 chansons étant à télécharger gratuitement sur le site internet. **

 

Le Salon America, fort d’une centaine de bénévoles, l’un des responsables se réjouit du fait qu’il ait pu afficher en cette édition des chiffres encourageants, en parallèle d’une audience publique et médiatique croissante. De quoi gratifier leurs illustres invités d’une dernière french touch, justement en matière culinaire. L’Hexagone y faisant même bonne figure dans le concert des nations, de l’avis général. Entre le pain, le vin, le fromage, d’autre nourriture, et quelques bavardages ou danses autour, ces invités donc ravis, à l’instar de Brian Evenson, essayant d’ailleurs quelques mots en français, cet auteur de La Confrérie des mutilés. Vincennes, enfin, avait tout pour écrire son livre...

Et que vive le festival du livre, pour conclure par monsieur le maire !

 


* Ces différents ouvrages étant traduits.

**  www.believe.fr/fargoallstars 



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RICHARD BOHRINGER :"L'homme est plus lâche, mais la femme est vacharde !"


Fin mars 2009, fin de matinée, fin de mon énième rendez-vous avec un journal de la place. Devant moi, rien que 5 minutes pour être à l'heure avec le prochain. A en juger par l'insistance de son attachée de presse, monsieur ne badine pas avec le respect de l'heure... Moi non plus. Alors je presse les pas. 11h et demies, ouf ! je suis à l'heure ! Richard Bohringer, lui, sort également de sa première interview de la journée accordée à une radio. Salutations faites. D'entrée de jeu, il me désigne par mon prénom; on n'est pas familiers, bien que ce soit notre troisième rencontre en 3 ou 4 ans.
L'entretien se déroule ainsi, autour de quelques sujets : sa vision du monde et de l'Afrique, sa nouvelle nationalité sénégalaise, ses artistes favoris, et tutti quanti... Le tout, bien entendu, contextualisé dans son actualité, son nouveau livre de théâtre : Zorglub, suivi de Les Girafes.



Pour quelle raison ces deux textes ont-ils mis du temps avant d’être finalement publiés ?
RB : Ils ont déjà été publiés par le passé, je ne me souviens plus de la date, mais là je les ai fait ressortir chez mon nouvel éditeur.

Vous avez écrit Les Girafes à New York. Le théâtre anglo-saxon vous a-t-il influencé ?
RB : Je n’étais pas du tout dans une mode anglo-saxonne. C’était juste des voyages. Et à l’époque le voyage le plus plein c’était Londres, c’était les Beatles, les Rolling Stones, c’était Best le plus grand footballeur anglais. New York c’était une destination qu’on voulait à tout prix accomplir, et moi je l’ai vécu.


Dans ces deux pièces, vos personnages ont en commun une sorte de désenchantement de la vie et de la femme ?
RB : On écrit de façon paradoxale. J’écris à la vie. Je ne suis pas un romancier ; j’écris ce que je vis et je vis ce que j’écris. Zorglub, c’est le nom d’un personnage de BD dans spirou. Et dans mes deux pièces, il n’y a pas du tout de désenchantement. Il faut avoir l’honnêteté d’essayer de transcrire les différents caractères dont vous voulez les discours. Il y a un qui ne croit pas en la sincérité des femmes, il y a un autre pour qui c’est super. Mais les femmes sont capables de tout, dans le bien comme dans le mal. Elles sont capables du courage, du sacerdoce dans la relation, mais aussi de vous tuer. L’homme, lui est plus lâche, mais la femme est plus vacharde, plus cruelle. J’ai beaucoup d’estime, de tendresse pour les femmes, mais on est de gros nigauds et on n’a pas le choix. Les femmes sont doubles, nous on appellerait ça de la schizophrénie ; elles sont souvent dans la survie, elles vivent dans le chaos qui ne les renforce pas. C’est une relation shakespearienne !


Un square, un clochard, une blonde, un noir musicien… tout le cocktail dans Zorglub !
Ces questions de société vous intéressaient-elles déjà à l’époque ?
RB : Vous savez, dans le passé il y a eu la vraie vie, elle n’existe plus, on nous l’a volée ; nous on prend des miettes. Ce qui aurait dû être la vie pour tout le monde, c’est quand vous n’êtes pas dans le chômage, c’est quand vous ne manquez pas de boulot, c’est quand Paris est habité par tout le monde aussi. La vraie vie, c’est à l’époque lorsque des camions arrivaient aux marchés des Halles, dans le centre de la capitale qui était le ventre de Paris. On devrait faire beaucoup plus référence à l’humain et moins à la technique ; or l’humain est devenu juste un consommateur. C’est pas des propos désabusés, mais pour participer à un refus. On ne peut pas empêcher non plus à la société d’avancer, mais on peut contribuer à ce que certaines choses ne soient pas mal non plus.

Pourquoi êtes-vous si passionné par l’Afrique ?
RB : Quand j’étais au Bénin il y a trois ans (en 2006), j’étais présent à la fête de l’époque du non-retour. Pourquoi j’étais troublé et pourquoi j’ai fait cette démarche ? J’ai dit que c’était pour les hommes fragiles, et qu’il me fallait rencontrer un homme de vision, un vieil homme de connaissances. Donc il m’a fallu chercher très loin parce que cet homme ne me connaissait pas. On a cherché très loin dans la brousse, dans un village de 3 – 4 cases, extrêmement chaotique, éloigné, comme beaucoup de villages africains et j’ai rencontré l’homme de vision, de pensée, qui porte l’âme du continent, enfin qui voit, pas tout, mais qui voit des choses. C’était prodigieux, précis, implacable, incontournable, avec la pensée multiple. Dans la pensée animiste, il y a plusieurs éléments qui peuvent s’entrecroiser. Qu’est-ce que l’animisme m’a apporté ? C’est le fait qu’il existe. Le reste n’a rien changé. Avec l’animisme, il s’est mis en place certaines vérités, comme quoi il y a aussi la vie ailleurs.


RB :
Il y a encore des idées racistes, le mépris pour le Noir ; comme déjà à l’époque, le noir c’était il y a bon banania, c’était le souffleur de la trompette. A l’époque, dans les boîtes de jazz, le noir et la musique, c’était un formidable attrait charnel pour les femmes blanches qui venaient écouter. Dans ma pièce, ce personnage noir est là aussi parce que j’ai rencontré les autres : Miles Davis, Forman… Ils avaient 17-20-25 ans. Une seule rencontre avec Miles Davis ça changeait complètement la vie, déjà un seul disque de lui ça changeait l’oreille. Miles Davis était d’une beauté invraisemblable, les femmes étaient folles.
Mais il n’était pas facile humainement. Mais je dois aussi vite rajouter que sur le plan de la musique, c’était le plus génial créatif. Il a été le leader de tous les mouvements de création musicale jusqu’à aujourd’hui. Son œuvre est incontournable. Il faut être juste, à l’époque on ne parlait pas encore des Clapton… Ceux qui m’ont inspiré dans un premier temps, ce sont les musiciens noirs : Jimi Hendrix, Otis reding, Marvin Gaye… Lui c’est mon chéri, je l’aime, je suis inlassable, il chante tellement bien ! Toutefois, moi-même en tant que musicien, je ne pense pas un jour faire des reprises de leurs morceaux. Il faut toujours trouver son propre modèle.

 
Êtes-vous également animiste ?
RB : Vous savez, dans le prochain livre, je vais mettre en dessous (entendez sous-titre traditions orales. A 22 ans j’étais déjà en Afrique, dans mes rêves. Elle a toujours été là, la terre mère. Ce qui a fait que l’Afrique soit sauvée face à tous ses malheurs, c’est l’Afrique des traditions. Il faut retourner à sa culture, ne pas faire de démagogie, ça n’aide pas l’Afrique, ça n’aide que les puissants.

Pour quelle raison avez-vous choisi la nationalité sénégalaise ? Y avait-il une symbolique à cela ?
RB : Ca s’imposait. Mais je ne suis pas du tout content de ce qui arrive au Sénégal, il y a une telle misère ! Moi je soutiens que le Sénégal sera la première république intégriste noire du sahel. Il y a là-bas 95% de la population musulmane animiste… J’y vis pas totalement, je vais pas assez souvent, le spectacle est désolant.  T’es au Mali, à l’empire du Mali, tu comprends, mais au Sénégal c’est pas compréhensible ! Il y a tout pour faire que les gens aient à manger, et c’est touristique. En wolof, on se pose bien la question : à trop vivre avec les blancs, où est la vérité ? Il y a trop de colonisation, trop d’acculturation, trop de démagogie et de confusion identitaire qu’on a du mal à se retrouver. Nous avons mis du poison dans ce pays-là plus qu’ailleurs. Et la diaspora sénégalaise est celle qui fait le moins, car je ne vois rien dans la rue. Les gens sont sans boulot, sans rien. Pourtant c’est un pays, un peuple avec une telle diversité, entre la Casamance, les toucouleurs, les wolofs…

Quel rapport avez-vous à l’Afrique ?
RB : L’Afrique n’est pas le paradis pour aller se bronzer, ni un camp de vacances avec toute son opulence, ses bijoux, tandis que juste derrière le mur il y a la misère. Je hais le pouvoir, toute forme de pouvoir. J’ai des bonnes relations avec le président du Burkina Faso. Quand un jour dans un village de 400 à 500 âmes appelé Kokologo le chef de ce village m’appelle au secours parce qu’il n’ y a plus d’eau dans les puits, ma seule réaction avait été d’appeler le président. Et avec son aide de camp, je peux vous dire que dans les 10 minutes en tout, j’ai eu la Mercedes, dans les 15 minutes suivantes on m’a envoyé mon …, et dans les 35 minutes j’ai eu le camion (avec de l’eau). Alors mon fils de 17 ans m’a parlé de cette manière : « Un blanc dans une Mercedes en Afrique, t’es un enculé ou quoi ! » Parce que lui est encore plus radical que moi. Il a beaucoup travaillé avec moi en Afrique, mais il n’a pas vécu dans le palais. Le Sénégal est riche, il n’y a pas de minerai, mais la Casamance est une richesse agricole. Pour que le Sénégal vive, il ne faut pas grand-chose.

Vous agissez aussi aux côtés des ONG ?
RB : J’apprécie ce que font des ONG comme secours populaire ou secours catholique. Ils bossent bien, ils sont plus proches des gens. Et la Croix-Rouge aussi en Europe. Egalement Amnesty International, ils sont plus virils. Et Greenpeace : ses actions sont bonnes, elles servent des causes justes. Après, je n’ai pas tous les éléments donc je ne peux pas juger toutes les ONG qui existent… Mais moi, je demande maintenant des comptes. Parce qu’il y en a d’autres qui commencent à faire leurs propres affaires… Je demande des comptes.

Comment pensez-vous que ces deux pièces seront montées ? Quels comédiens sont pressentis ?
RB : Beaucoup de journalistes comme vous aiment les deux pièces. Aujourd’hui, même 42 ans après, les gens les aiment encore. C’est ma fille qui fera la mise en scène en Octobre 2009. C’est à elle de visualiser qui jouera quel rôle. Moi je vois le square que j’aime, avec les fleurs, comme les mimosas que j’ai vues à Nantes. On a l’impression que le bourgeonnement accompagne votre vie !

 

 

Richard Bohringer, Zorglub suivi de Les Girafes, 223 pages, Ed. Flammarion

 

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  E-mail : firminvestir@yahoo.fr

LA GLOIRE A VENIR

 Epître de Paul aux Romains 8 : 18 - 37


 J'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.

Car la création a été soumise à la vanité - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise -

Avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.

Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création toute entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

Bien plus: nous aussi, qui avons les prémices de l'esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ?

Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

De même aussi l'Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières.  Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;

Et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est l'intention de l'Esprit: c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin qu'il soit le premier-né d'un grand nombre de frères.

Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Que dirions-nous donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ?

Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie!

Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

Qui nous séparera de l'amour de Chrits ? La tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l'épée ?

Selon qu'il est écrit:
A cause toi, l'on nous met à mort tout le jour,
On nous considère comme des brebis qu'on égorge.


Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir,

Ni les puissances, ni les êtres d'en-haut, ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur.

 

 

 

 

ISRAËL DANS LE PAYS DE MOAB

Nombres 22 : 19 -24

 

Dieu n'est pas un homme pour mentir,

Ni fils d'Adam pour avoir du regret.

Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ?

Ce qu'il a déclaré, ne le maintiendra-t-il pas ?

 

Voici que j'ai reçu l'ordre de bénir;Dieu a béni, je ne le révoquerai pas.

 

Il n'aperçoit pas d'injustice en Jacob,

Il ne voit rien de pénible en Israël;

L'Eternel, son Dieu, est avec lui,l fait entendre une clameur royale.

 

Dieu les a fait sortir d'Egypte,

Il est pour eux comme la vigueur du buffle.

 

L'occultisme ne peut rien contre Jacob,

Ni la divination contre Israël;

Au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël

Quelle est l'action de Dieu.

 

Voici un peuple qui se lève comme une lionne,

Et qui se dresse comme un lion;

Il ne se couche pas jusqu'à ce qu'il ait dévoré la proie,

Et qu'il ait bu le sang des blessés.

 

 

 

METTRE EN PRATIQUE LA PAROLE

Luc 6 : 46 - 49

 

Pourquoi m'appelez-vous : Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?

 

Tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable:

 

Il est semblable à un homme qui bâtit une maison.

Il a creusé profondément et posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est rué contre cette maison, sans être capable sans être capable de l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.

 

Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est semblable à un homme qui bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est rué contre elle : aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison a été grande.

 

 


 

 

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