Congo, Michaël Jackson, Française au Congo, Eddy L. Harris, Chimamanda, Mandela

Publié le par Firmin Luemba



Témoignage d’une jeune étudiante Française au Congo


Partie faire son stage au Congo-Brazzaville, cette amie de nationalité française, je l'avais rencontrée comme tant d'autres dans l’une des plus grandes associations de France et d’Europe il y a quelques années. Depuis j’y suis devenu à mon tour bénévole. Au même moment je créais l’association d’échanges culturels YO NA NGAI « Investir ». De son côté elle quittait Paris pour poursuivre son cursus universitaire en province. Aujourd’hui elle effectue son stage au Congo. Elle nous a adressé collectivement le courrier ci-dessous, et autorisé de le publier.


Gros bisous.

T. C. P. 

Aux dernières nouvelles, le petit ami de T C P la rejoint au Congo-Brazzaville pour les vacances d'été. 


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Disparition de l'artiste Michaël Jackson

Michaël Joseph Jackson, le roi de la pop, est décédé ce jeudi 25 juin 2009 à 21 h 26' à domicile, avant d’être transporté au Centre hospitalier de l'université de California.



Le soir du vendredi 26 juin, je me dirige à la Cathédrale Notre-Dame de Paris où de nombreux fans lui rendent hommage en chantant, en dansant. Certains sont d’humeur presque joyeuse pour…fêter le roi de la pop. Fêter !? En effet, comme un peu partout dans le monde, sa disparition vient comme démontrer (s’il en était encore besoin), l’immense popularité de cet artiste. Car les dernières années de sa vie comme de sa carrière ne furent guère heureuses. Mais depuis ce soir-là, Michaël semble déjà ressuscité. Physiquement et artistiquement. Le roi est mort, vive le roi !

 

J’y croise celui qui était encore un adolescent à Kinshasa et qui venait de démarrer sa carrière musicale. Il est venu rendre hommage. Il me parle ensuite de son disque qui devrait sortir d’ici à la rentrée.  Lui-même est né il y a 25 ans. Le début du vrai Michaël Jackson en version solo. Ses performances musicales au Congo dès le plus jeune âge lui ont valu le prénom de…Michaël ! Qui est devenu aussi son nom d’artiste.

 

L’avoir revu avec toujours son style vestimentaire et capillaire à la Michaël Jackson

m’a forcément fait penser davantage à tous ces jeunes de Kinshasa qui ont adopté la même mode. Et qu’on appelle là-bas les « Jeans Pilé ». Détournement du titre « beat it » de son album Thriller (1982). Sans nul doute, les jeunes congolais qui ne connaissaient pas l’anglais, n’arrivaient pas forcément à l’exacte prononciation de ce titre. D’où sa reprise en phonétique « pilé eh, pilé eh » !

 

Kinshasa toujours, fin des années 90. En tant que journaliste, j’ai l’occasion de rencontrer et échanger durant un moment avec Joe Jackson, le père de Michaël, le père de cette célèbre famille de musiciens, qui effectue une visite dans la capitale congolaise. Il évoque l’éventualité d’un concert de Michaël à Kinshasa. Mais cela n’aura jamais lieu. Comme aussi cet autre concert jumelé entre Michaël Jackson et papa Wemba, pompeusement annoncé au Japon, et qui avorta… (lire le livre Papa Wemba et nous ?)

 

Phénomène musical planétaire comme nul autre avant lui, Michaël Jackson. Peut-être au même titre que l’autre grand Robert Nesta dit Bob Marley. Nous ressentons comme tant d'autres personnes la même douleur sur cette disparition. Que le Bon Dieu accorde la paix à l'âme du disparu. Ainsi que l'unité à cette famille d'artistes.



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30 Juin 2009 :
 Fête nationale d'indépendance de la République Démocratique du Congo.

Plusieurs manifestations socioculturelles étant organisées aussi bien en France qu'ailleurs pour cette commémoration. Une pensée pour le Congo qui a tant donné à l'Humanité.


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 Littérature / Eddy L. Harris : " Paris en noir et black " !


Dans son récent récit, Eddy L. Harris revient sur les années de ségrégation raciale aux Etats-Unis, toutes ces raisons qui l’ont amené à parcourir le monde, à rechercher l’humanité des gens. Entre l’Amérique, la France, l’Afrique...

 


Chez Firmin : Le titre de votre livre souligne en filigrane l’écart culturel et économique entre noirs d’Afrique et noirs-américains vivant à Paris ?

E. L. H. : Les noirs-américains sont comme qui dirait européanisés. Ils viennent en Europe avec un œil d’extension des Usa. Ils profitent facilement aussi des choses d’ici, car ils ont tous les moyens. Mais souvent quand je vais dans des endroits les plus chic, je vois très peu d’Africains. Et je me demande si eux-mêmes s’auto-excluent ou plutôt s’ils sont exclus par d’autres ? Donc je n’accuse ni les uns ni les autres, mais je constate.

 

Chez Firmin : Votre récit revient aussi sur les années de ségrégation raciale en Amérique. Et vous aviez personnellement aussi subi des traitements inhumains, dégradants !

 Eddy L. Harris : Oui. Il y a un marchand de glace qui avait refusé de me servir un cornet ; ou un coiffeur blanc qui n’avait aucune envie de couper mes cheveux de noir. Je ne sais pas comment expliquer tout cela. Et il y a encore 2 ou 3 ans, je suis allé chez un autre coiffeur à Mississipi, il m’a refusé. Mais c’est depuis très jeune que j’ai commencé à vivre ces choses à Saint Louis, ma ville d’enfance. Ce n’était pas la ville où je voulais habiter. Ca m’a donné le goût de découvrir d’autres choses. J’en suis parti à l’âge de 16 ans. Les Etats-Unis c’est mon pays, mais je ne pouvais pas y vivre. Dans les années 60, l’avenir du pays ne m’inspirait pas confiance.

Quand j’étais jeune, beaucoup de choses et de lieux restaient fermés aux Noirs. Mais parfois aussi par la faute des Noirs eux-mêmes. Les blancs voulaient que les noirs critiquent d’autres noirs. On voulait que les noirs restent à leur place, dans le choix de leurs musiques, dans le choix de leur éducation…

Ces noirs qui voulaient faire comme des blancs étaient critiqués par certains noirs, comme quoi le noir n’avait pas droit à tout cela : se vêtir, parler l’anglais correctement, s’éduquer dans les meilleures écoles. 

 

Chez Firmin : Finalement vous les avez bien menées, vos études ?

E. L. H. : Oui, heureusement. J’ai étudié à Stanford, peut-être la meilleure école du pays. Mes parents, mes frères et sœurs m’ont poussé à faire autre chose, à aller toujours un peu plus loin. Ils me disaient « tu peux faire mieux ! ». Mon père était un grand voyageur, par passion. Jamais malade, il avait beaucoup de vacances. Surtout au Canada, aux Usa mêmes et au Mexique. Ses histoires m’ont donné envie de voyager aussi. Quand la possibilité s’est présentée, ma mère m’a donné l’idée de venir en Europe. J’ai choisi la France, Paris. C’était à Paris où je voulais venir. Ca m’a frappé dans l’imaginaire, et je n’étais pas déçu.

 

Chez Firmin : Et que faisait votre mère pendant ce temps ?

E. L. H. : Ma mère voulait rester à la maison. Mais elle travaillait à l’époque où elle avait rencontré mon père dans leur lieu de travail. Jusque dans les années 70, trouver du travail était plus facile pour les femmes noires que pour les hommes noirs. Parce que les hommes, il paraît, représentaient un danger pour la société blanche. Il y avait une compétition entre hommes noirs et blancs. Dans la hiérarchie sociale à l’époque, c’était d’abord hommes blancs, ensuite femmes blanches, et puis femmes noires, enfin hommes noirs. On donnait plus facilement aux femmes la possibilité de faire autre chose de leur vie, de se développer socialement.

 

Chez Firmin : Etant noir-américain, comment percevez-vous l’Afrique ?

E. L. H. : J’aime me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre, vivre aussi comme peut vivre quelqu’un d’autre. J’ai fait 5 à 6 voyages en Afrique. Le plus grand, le plus long, c’était un périple d’une année qui m’a conduit entre l’Afrique du Sud et la Tunisie. Je connais le Maghreb, l’Afrique Centrale, le Zaïre (ndlr : actuel Congo-Kinshasa), l’Afrique de l’est, de l’ouest et australe. Il y a un contraste entre le Zaïre d’aujourd’hui et celui que j’ai connu il y a 15-20 ans. C’est peut-être la Namibie que je n’ai pas encore vue. J’ai envie d’aller au Zimbabwé mais la situation est délicate, dangereuse. J’essaie une fois par an d’aller en Afrique, mais aussi ailleurs, en Inde…

 

Chez Firmin : Mais vous continuez à vivre en France !

E. L. H. : Oui j’aime la France. Mais si un jour je dois la quitter, je quitterais. Si un jour je vois ce moment arriver, je le ferais. J’essaie de vivre comme l’oiseau libre et sans frontières. Je ne peux pas vivre dans un lieu, dans une situation où les gens ne me plaisent pas du tout. A part les amis, je ne vois aucune chose qui pèse sur moi, qui me garderait en place. Je suis célibataire et solitaire. Un peu trop solitaire même. J’aime être seul dans la campagne, je m’amuse bien, je ne m’ennuie pas. Je fais ce que je veux faire et quand je veux le faire. Cela correspond à mon idée ou à mon désir de liberté.

 

Chez Firmin : Vous parlez de campagne, vous n’êtes plus Parisien…

E. L. H. : Non. Je vis désormais en Poitou-Charentes. J’aime la nature, la proximité avec Paris, l’Espagne, Bordeaux, la mer… On mange bien et on boit bien aussi. J’y suis depuis 3 ans, j’ai pas mal de connaissances, d’amis. Les gens de mon village m’ont accueilli comme le fils prodige avant qu’ils sachent que j’étais écrivain. Ils m’ont ouvert les bras comme si j’étais toujours d’eux. Chaque fois qu’il y a fête ou manifestation, ils insistent que je vienne. Et je fais partie de la vie du village. Et quand ils ont découvert que j’étais un grand écrivain, c’était encore plus. Donc c’est cette acceptation qui m’attache.

 

Chez Firmin : Combien de temps avez-vous mis à écrire ce récit ?

E. L. H. : Trois ans, voire plus. Le problème c’est que chaque fois que je sortais de la maison, je voyais un autre Paris, un Paris nouveau. Paris n’était pas fixé, il changeait tout le temps.

 

Eddy L. Harris, Paris en noir et black, 216 pages, édition Liana Levi, 2009


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5 questions à :
Chimamanda Ngozi Adichie


Chimamanda N. Adichie est née en 1977 au Nigéria, mais vit aux Etats-Unis. Elle est l’auteur des deux romans publiés : L’Hibiscus pourpre, et L’autre moitié du soleil, traduit de l’anglais nigérian (Gallimard).
  S
on avis à quelques sujets ci-après :

.

      1.
  
Son second roman : 
 
« L’autre moitié du soleil relate mon pays le Nigéria des années soixante. La fête d’indépendance, ainsi que la guerre du Biafra qui va suivre et décimer la population, dont mes propres grands-parents que je n’ai donc jamais connus… »

 

2.   Femme de lettres, exil américain :  

« Aux Etats-Unis, je m’étais rendu compte que c’était le seul pays où je pouvais être publiée sans qu’on me demande d’où je viens, qui sont mes parents. »

 
        3.  Par quel argument le modèle américain l’aurait-elle séduite :
 

D’un trait d’humour : « C’est encore l’unique pays où l’on pouvait voter pour un Noir sans s’en rendre compte, parce que c’était permis là-bas, ce phénomène « se tromper collectif, se leurrer collectif ! »

 

4.   Globalisation :

« Je souhaiterais plutôt que chaque pays soit un modèle. L’idéal serait une société des nations dans laquelle plusieurs pays africains seraient aussi présents. »

 
        5.   L'Afrique... :  

« Quand on me demande ce que nous voulons, entre : 

a.   Être exploités par l’Occident qui respecte les droits de l’Homme ;

b.   Être exploités par la Chine qui ne respecte pas du tout les Droits de l’Homme ;

 

A mon avis il y a quelque chose qui manque, le point ci-après :

 c.    Ne pas être exploités du tout ! »



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Une pensée pour les peuples opprimés

DISCOURS SUR LA PEUR

 

Aung San Suu Kyi : « Libérez - vous de la peur ! »


L’un de ses discours les plus connus. Extrait.

  

« Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (…)

 

« Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie de l’Etat, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de ressurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. »

 


Nelson Mandela :
« Lumière…!»

Son discours du 27 Avril 2004 lors de son investiture à la présidence de la République de l’Afrique du Sud. Extrait.


« Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur.


Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite.


C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.


Nous nous posons la question : Qui suis-je, moi, pour être brillant, talentueux et merveilleux ?


En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?


Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre et vivre petit ne rend pas service au monde.


Nous sommes conçus pour briller, pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous.


Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus, elle est en chacun de nous, et au fur et

à
mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux

autres la permission de faire de même.


En nous libérant de notre peur, notre seule présence libère aussi automatiquement les autres

de leur peur. »


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 Bon anniversaire

Nelson Mandela a 91 ans ce 18 Juillet 2009




Nelson Mandela souffle ce jour sur ses 91 bougies. Tout en gardant sa vraie jeunesse qui est intérieure, celle du cœur et de l’esprit. Le 18 Juillet 1918, naissait en effet ce grand homme qui allait faire honneur à tout un continent en manque, l'Afrique, mais aussi à toute l'humanité. Un patrimoine mondial en commun, pourrait-on dire.

Sa vie émaillée de combats pour des causes justes. Lutte contre les racismes, l’apartheid, les injustices sociales en Afrique du Sud, pour s'étendre aussi ailleurs. Cela lui valut calomnies, coup bas, procès, incarcérations. Il est connu pour être le plus vieux (ex) prisonnier politique vivant de l’histoire, après ses 27 ans de vie carcérale. Là était né aussi le mythe, le vrai héros.

 

Des amis, et d’autres soutiens de cette cause juste, le prisonnier Mandela dut les compter notamment parmi les artistes. Par leurs réactions, leurs interventions, leurs chansons, dans leurs spectacles, des chanteurs comme Youssou Ndour (Sénégal) avec sa chanson "Mandela", Johnny Clegg (Afrique du Sud), surnommé le Zoulou blanc, Papa Wemba (Congo-Kinshasa) grâce à son indémodable morceau "L'Esclave", tous ils contribuèrent à le rendre davantage célébrissime, hyper-puissant, incontournable dans l’actualité.


Mandela, sorti de prison, effectua une tournée internationale pour sensibiliser à la cause anti-apartheid et en même temps récolter des fonds pour son parti politique, l’A. N. C., engagé dans cette lutte. Il visita aussi bien les Etats du bloc capitaliste que ceux du bloc communiste, déjà politiquement divisés à l’époque de la guerre froide. Sa visite à Cuba, en Libye, n’arrangea pas les premiers cités.

 

Mais malgré cela, Mandela devait aussi cette reconnaissance à ceux qui avaient été à ses côtés en temps de vaches maigres. Une petite polémique en résulta, le sage Mandela coupa court : «  Les ennemis de nos amis ne sont pas nos ennemis. » Nelson Mandela entendait rester libre et maître de ses choix. Sa liberté, il l’avait payée de tant de combats, tant de sacrifices, de privations et d’humiliations.

De la prison à son périple international, Nelson Mandela eut pour l'une des étapes le Congo, du temps où le pays s'appelait encore Zaïre. Il y trouva des vibrations sociales, humaines, culturelles similaires à celles de l'Afrique du Sud (hormis l'apartheid et la guerre). Et l'hospitalier peuple du Congo lui rendit un vibrant hommage, de fort belle manière !
Ses quelques pensées étant :

" Ce qui se fait pour nous sans nous, se fait contre nous. "
" En faisant brillant sa propre lumière, on permet aux autres de faire briller la leur. "



Article revisité. Lire aussi rubriques Plus ou moins? et Conseil des Sages.

Dédicace à E. B. B., presque son sosie au Congo.



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Sentiments du Congo :

Merci à toutes celles, tous ceux, dans les 4 coins du monde, avaient eu une pensée pour le Congo le 30 Juin 2009. Nous avons positivement apprécié chaque geste sympathique.

Merci également aux personnes qui avaient associé avec nous leurs prières lors de la messe qui était dite et célébrée le 5 juillet 2009 dans une église à Paris au profit de la paix, la justice, la sécurité et la préservation de vies humaines au Congo et dans le monde.

Et puis une voix nous est venue du Ciel :
" Toute arme forgée contre toi sera sans effet... " Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? "


Merci enfin à ces gens qui déversent sur nous tout leur venin. Leurs bouches pleines de paroles de haine et de mort ; leurs coeurs d'idées meurtrières ; et leurs regards plus qu'assassins, plus que diaboliques. Ils et elles vont se reconnaître, car se connaissant entre eux.


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A dater du jeudi 30 avril 2009

Nous voulons faire ici part des menaces de différentes formes contre nous et qui se précisent. Nous ignorons toujours le mobile de tous ces comportements.
Que chacune et chacun en tiennent compte dès ce jour et prennent toutes les bonnes dispositions. Bien cordialement !

E-mail : firminvestir@yahoo.fr

 

 

LA GLOIRE A VENIR

 Epître de Paul aux Romains 8 : 18 - 37


 J'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.

Car la création a été soumise à la vanité - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise -

Avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.

Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création toute entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

Bien plus: nous aussi, qui avons les prémices de l'esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ?

Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

De même aussi l'Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières.  Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;

Et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est l'intention de l'Esprit: c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin qu'il soit le premier-né d'un grand nombre de frères.

Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Que dirions-nous donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ?

Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie!

Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

Qui nous séparera de l'amour de Chrits ? La tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l'épée ?

Selon qu'il est écrit:
A cause toi, l'on nous met à mort tout le jour,
On nous considère comme des brebis qu'on égorge.


Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir,

Ni les puissances, ni les êtres d'en-haut, ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur.

TENEBRES ET LUMIERES

Epître de Paul aux Ephésiens 5 : 3 – 21

 

Que l’inconduite, toute forme d’impureté, ou la cupidité ne soient pas même mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints ;

 

Pas de grossièretés, pas de propos insensés, pas de bouffonneries, cela est malséant ; mais plutôt des actions de grâces.

 

Car, sachez-le bien, aucun débauché, impur ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu.

 

Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est pour cela que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion.

 

N’ayez donc aucune part avec eux.

 

Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ;

 

Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité.

 

Examinez ce qui est agréable au Seigneur ;

 

Et n’ayez rien de commun avec les œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les.

 

En effet, ce que ces gens font en secret, il est honteux même d’en parler,

 

Mais tout cela une fois dénoncé apparaît à la lumière, car tout ce qui apparaît est lumière.

 

C’est pourquoi il est dit :

Réveille-toi, toi qui dors,

Relève-toi d’entre les morts,

Et le Christ resplendira sur toi.

 

Veillez donc avec soin sur votre conduite, non comme des fous, mais comme des sages ;

 

Rachetez le temps, car les jours sont mauvais.

 

C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur.

 

Ne vous enivrez pas de vin ; c’est de la débauche. Mais soyez remplis de l’Esprit :

 

Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur ;

 

Rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ ;

 

Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ.

 

 

 

 

JE TE CHANTERAI, SEIGNEUR, TANT QUE JE VIVRAI

 

Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,

Qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,

Lui qui a fait le ciel et la terre.

 

Il garde à jamais sa fidélité.

Il fait justice aux opprimés ;

Aux affamés il donne le pain.

 

Le Seigneur redresse les accablés,

Le Seigneur aime les justes,

Le Seigneur protège l’étranger.

 

Il soutient la veuve et l’orphelin.

D’âge en âge, le Seigneur régnera :

Ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

 

 

 

 

 


 

 

 

Coucou mes chers amis !

Déjà un mois et demi que je suis au Congo, je prends de m’arrêter et de vous écrire. J’essaie d’avancer le plus possible sur mes différentes missions de stage en ce moment, car le temps peut filer très vite ici (pas le même rapport au temps) et les conditions de travail sont pas évidentes (coupures d’électricité, pluies mais la saison des pluies est presque finie ! etc. etc.), alors il faut sans cesse s’adapter aux situations !

 

C’est une expérience très riche et intense que je vis là ! Je sais pourquoi je suis là et j’arrive à me sentir chez moi ici à présent. L’Afrique (ou plutôt les Afriques, car celle-ci est vraiment différente de l’Afrique de l’Ouest… Sénégal entre autres) a beaucoup à apporter à celui qui s’y rend ! Une richesse, une profondeur… inégalable et qui n’a rien à envier à l’occident !

 

Les gens sont très sympas, toujours prêts à t’indiquer ton chemin, à te venir en aide s’ils te voient tristes dans la rue (ça m’est arrivé une fois… les larmes ont coulé d’un coup, et c’était pas une personne, mais 15 ou plus qui sont venus autour de moi, juste pour trouver des solutions à mes soucis). Le truc inimaginable en France !

 

Parce que eux, ils savent accueillir l’étranger qui vient de loin, qui quitte tout pour vivre parmi eux… alors ils veulent surtout pas qu’il connaisse de galère. Voir des larmes couler d’un moundélé (blanc) pour eux c’est pas acceptable !  La présence d’un moundélé c’est tellement porteur d’espoir !

 

Les petits, du temps où j’habitais au fin fond du quartier de Kingouari (quartier populaire), venaient timidement et tout émus pour me serrer la main comme si j’étais un ministre ! Certains venaient juste pour me toucher le bras ! De quoi se sentir un peu extra-terrestre ! Les premiers tellement trop d’attention envers moi, que j’avais toujours peur d’avoir un truc coincé entre les dents ou une grosse tâche sur les habits !

 

D’ailleurs dès les premiers jours, ils étaient tous étonnés de me voir marcher, prendre le bus (et non le taxi), et même courir à l’occasion (des petits m’ont d’ailleurs rejoint dans ma course et j’ai eu l’impression d’être « Forest Gump » !).

 

Sinon personnellement, ça va vraiment bien mieux depuis que je ne vis plus chez Papa Bita* (c’est comme ça qu’on appelle tous les monsieurs ici par courtoisie). Pour ceux qui n’étaient pas au courant, c’est le papa de la famille congolaise qui m’a logé à mon arrivée… c’était prévu que je reste 2 mois chez lui en changeant de maison (1 mois chez l’une de ses femmes, l’autre mois chez l’autre). C’est mon tuteur de stage en même temps (pour mon mémoire), il travaille dans le secteur du Tourisme et de l’Environnement.


Là je vis chez A., un italien très cool (un ami de copines italiennes). Il se faisait un plaisir de m’accueillir pour la compagnie et pour me dépanner, dans le cadre de la solidarité internationale ! C’est pas évident ici de trouver un toit sécurisé, sécurisant et sans se ruiner ! Le coût de la vie est très chère ici, à Brazzaville, sauf si on vit n’importe comment dans un boui-boui où les fréquentations peuvent laisser à désirer.


Chez A., je peux pratiquer un peu l’italien (et oui au Congo pourtant !). Moi je me mets à la cuisine congolaise, j’ai fait deux spécialités y a pas longtemps (une très bien réussie, l’autre moins). Du coup, ça fait une chouette mélange !


Il y a une bonne ambiance chez lui (ça change de la famille congolaise, qui se calait presque tous les soirs derrière la télé, si électricité il y avait). Et puis, Adolphe danse et surtout chante en africain (un dialecte du Zimbabwe et un peu en lingala) et italien !


Niveau friends, j’ai de bons potes expatriés : K. une copine allemande qui vient d’arriver ; R. avec qui j’échange sur l’interculturalité entre nos 2 pays ; A. qui travaille sur les forêts et avec qui j’ai planté des arbres ; maman Mado qui veut être ma maman congolaise ; Victoire de l’association qui m’amène à des réceptions et cérémonie, pour me faire découvrir l’ambiance du Congo !


J’ai pu rapidement avoir de bons contacts, ça m’a pris plus de temps pour me faire un bon petit réseau. Côté boulot, mes recherches sur la gestion durable des forêts me passionnent. J’ai rencontré des gens extrêmement intéressants pour la plupart, eux-mêmes très passionnés, et on a pu avoir des entretiens longs et riches !


Je vais aussi sur le terrain : ce week-end, je me suis retrouvée en pleine réserve naturelle au milieu de paysages grandioses et j’ai eu des entretiens sous des paillotes et dans des cases ! (Ou comment concilier travail et plaisir, j’adore !!!) J’avais l’impression d’être une exploratrice comme dans mes rêves, petite !


C’est tellement dépaysant, sauvage, incroyable les paysages d’ici ! Tellement tropical, exotique… comme les fruits que je mange (papaye, fruits de la passion, ananas, bananes au goût divin…) ; par contre, un peu frustrant car on ne peut en manger aucun naturellement.


Qui dit tropical, dit insectes tropicaux : je suis aimée, chérie, amie des moustiques et fourous surtout  (sorte de puces, en journée donc pas porteuses de paludisme ; d’ailleurs à ce propos, j’ai pas oublié un seul jour jusqu’à présent de prendre mon traitement préventif spray plus moustiquaire, donc vous inquiétez pas !). Mais bon ça n’étonnera personne à mon avis !


Je suis donc revenue de mon week-end avec de charmantes piqûres rouges, qui m’ont énormément gratté mais ça passe. Ça valait la peine que j’aille là, de toute façon. La prochaine fois, je ferais plus gaffe quand même car c’est pas agréable !


J’espère avoir pu vous décrire au mieux ce que je vis là, je détaille peut-être des choses sans grand intérêt pour vous (les noms de mes potes par exemple, mais c’est important pour moi de mettre l’accent sur les gens que je côtoie ici) et d’autres choses que vous auriez aimé que je développe plus, l’étaient sans doute moins (je tâcherais peut-être de faire mieux la prochaine fois !).


J’espère que tout se passe bien pour chacun de vous, et sur tous les plans. Je pense très fort à vous. Prenez soin de vous ! Dites-moi aussi tout ce qui se passe par chez vous!


Post -Scriptum : Si vous savez pas où aller cet été, n’hésitez plus, ne cherchez plus : le Congo est tout près et ô combien grandiose ! (7h de vol Air France seulement, mais un peu cher ma fois !).
Ah, les voyages !  J’espère d’ailleurs pour les autres que vos stages se passent bien, que ceux qui tardaient à partir, ont pu partir … dites moi !

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