Myriam Makeba décédée en Italie

Publié le par Firmin Luemba


        

Hommages aux morts

Myriam Makeba décédée le 09 Novembre

 

Malaïka, nakupenda malaïkaMon Ange, je t’aime mon ange…

 

De mémoire je réentends la musique de cette chanson créée par le musicien-compositeur kenyan Fadhili Williams. Myriam Makeba, parmi tant d’autres, la reprit pour son compte avec bonheur.

 

Elle passa si souvent sur les ondes de la radio nationale congolaise, à Kinshasa. Ce média le plus puissant et influent du continent africain nous ramenait alors des musiques d’autres pays, et propageait aussi dans l’autre sens les belles, enivrantes et incomparables musiques congolaises. (La Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC), - grâce à nos vaillants confrères à Kinshasa que je salue d'ailleurs - poursuit toujours la même mission, en dépit des crises et catastrophes diverses dans le pays.)

 

On écoutait donc la Mama Afrika, Myriam Makeba la Sud-Africaine.

Quand je devenais plus tard journaliste et que je devais couvrir le Festival Ngwomo Africa ayant rassemblé des stars de musiques d’Afrique à Kinshasa, je pus réaliser le chemin parcouru depuis la radio de mon père – qui me fit vivre comme nulle autre dans le monde toutes ces musiques – jusqu’à ce jour où je la croisai brusquement, et face-à-face, devant la porte de l’ascenseur de son hôtel : l’ange monta…dans sa chambre ? Ou au ciel ?

 

Ce fut une Myriam Makeba déjà auréolée de succès à travers le monde. Elle vécut d’un pays à l’autre, ayant connu l’exil et ses tourments, après avoir fui le régime d’apartheid en Afrique du Sud, avant d’y retourner vivre dans les années 90.

 

La décennie d’avant, Myriam Makeba avait d’ores et déjà désigné sa dauphine en musique : la Congolaise Abeti Masikini. Celle-ci ne démérita pas à son tour, après l’immense succès en Chine, après le Zénith de Paris, après un disque d’or. Même si elle mourra en 1994, plus tôt que l’aînée qui vient de partir ce 09 novembre 2008, à l'âge de 76 ans, suite à un malaise. Myriam Makeba venait de participer en Italie à un concert de soutien à l'écrivain Roberto Saviano en lutte contre la mafia.

 

Avant sa mort, Myriam trouva une autre pépite musicale au Congo : Lokwa Kanza. Ce dernier avait co-écrit et arrangé quelques-uns de ses tout derniers albums…

Lokwa ou Abeti, ce fut sans doute aussi pour la sensibilité de leur langue swahili, provenant des régions de l’est du Congo. Aujourd’hui ensanglantées. Abandonnées. Trahies. Oubliées. 

 

Malaïka, à chaque fois que je réentends – de mémoire ou sur ma platine – la chanson et la langue swahili, impossible de manquer une pensée pour les cinq millions de Congolaises et Congolais tués par la guerre venue de l’éxtérieur. Malaïka, c’était avant tout leur langue et leur message, en compagnie de Fadhili Williams et Makeba Myriam : Nakupenda Malaïka.

 

Toutes et tous, reposez  en paix !

 

Malaika

Mon Ange

 

Malaika, nakupenda Malaika.

Mon ange, je t'aime Mon ange.

Malaika, nakupenda Malaika.

Mon ange, je t'aime Mon ange.

Nami nifanyeje, kijana mwenzio.

Et moi, ton jeune amour, que puis-je faire.

Nashindwa na mali sina, we,

Si ce n'était le manque de fortune, oui,

Ningekuoa Malaika.

Je t'épouserais Mon ange.

Nashindwa na mali sina, we,

Si ce n'était le manque de fortune, oui,

Ningekuoa Malaika.

Je t'épouserais Mon ange.

 

Pesa zasumbua roho yangu

L'argent ronge mon âme

Pesa zasumbua roho yangu

L'argent ronge mon âme

Nami nifanyeje, kijana mwenzio,

Et moi, ton jeune amour, que puis-je faire,

Ningekuoa Malaika.

Je t'épouserais Mon ange.

Nashindwa na mali sina, we,

Si ce n'était le manque de fortune, oui,

Ningekuoa Malaika.

Je t'épouserais Mon ange.

 

Kidege, hukuwaza kidege.

Petit oiseau, je rêve de toi, petit oiseau.

Kidege, hukuwaza kidege.

Petit oiseau, je rêve de toi, petit oiseau.

Nami nifanyeje, kijana mwenzio,

Et moi, ton jeune amour, que puis-je faire,

Nashindwa na mali sina, we,

Si ce n'était le manque de fortune, oui,

Ningekuoa Malaika.

Je t'épouserais Mon ange.

Nashindwa na mali sina, we,

Si ce n'était le manque de fortune, oui,

Ningekuoa Malaika.

Je t'épouserais Mon ange.

 

 

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